Loir-et-Cher : porter assistance aux « trains en détresse »


Une convention d’assistance aux « trains en détresse » a été signée en préfecture de Blois vendredi 13 janvier, entre le préfet Jean-Pierre Condemine, la SNCF, la Croix-Rouge, les Sapeurs-pompiers, la Protection civile et la Fédération française de sauvetage et de secourisme. Elle formalise la mise en œuvre de l’assistance et le rôle de chacun en cas d’incidents ferroviaires de type climatique, collisions avec des animaux ou objets sur la voie ou incidents voyageurs.

« On n’a pas souvent d’accidents mais souvent des incidents ». Yvon Borri, directeur régional de SNCF Mobilité Centre-Val de Loire a le mérite de la franchise. Les arrêts de trains, plus ou moins prolongés, suite à des incidents entraînent des retards parfois très importants sur des centaines de kilomètres de voies ferrées : phénomènes climatiques, matériaux sur les voies, caténaires défectueuses, suicides… Dans ces moments-là, outre que les usagers immobilisés veulent être informés, les personnes particulièrement vulnérables ont souvent besoin d’assistance : personnes âgées, femmes enceintes, enfants en bas âge, personnes malades, etc.

Pour améliorer la prise en charge et l’assistance à ces usagers pas comme les autres – et même à tous, en cas d’immobilisation en plein soleil ou par grand froid par exemple – les six signataires de la convention d’assistance aux trains en détresse s’engagent à « mieux travailler ensemble, en se connaissant mieux », comme le précise le directeur régional de la SNCF. « Cette convention matérialise ce qui est nécessaire », ajoute-t-il. Il s’agit de la distribution de repas, d’eau, d’éventuel transbordement des usagers vers un autre train ou bus pour sortir d’un train en panne ou endommagé. Toutes ces situations ne se déroulent pas toujours dans des zones faciles d’accès, il faut souvent des spécialistes pour intervenir. Le SDIS 41 (Service départemental d’incendie et de secours), la Croix-Rouge, la Protection civile, la Fédération française de sauvetage et de secourisme possèdent les personnels, le matériel, et surtout l’expérience et l’expertise en la matière. Sans signer la convention, la Gendarmerie nationale et la Police nationale apportent leur soutien, leur rôle déterminant consistant à assurer la sécurité des personnes et des opérations dans ces moments-là.

Tout cela a un coût : les frais générés par ce type d’opération sont intégralement pris en charge par la SNCF. Elle bénéficie de son expérience dans d’autres départements et d’autres régions pour la signature de cette convention qui est la première à réunir autant d’acteurs autour de la table. « Ça ne change rien aux opérations de secours proprement dites », précise Jean-Pierre Condemine, déjà signataire d’une convention similaire lors d’un précédent poste dans le sud de la France. Signée pour une année, cette convention d’assistance aux « trains en détresse » sera reconduite tacitement chaque année dans la limite de trois ans.

F.Sabourin