Selles-Saint-Denis : Apprenties d’un jour !


Catherine Fourcherot, sous-préfète de Romorantin et Tania André, conseillère régionale, ont le 27 septembre découvert ces métiers à l’auberge du Cheval blanc.
La semaine de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme, était organisée du 21 au 27 septembre par le Comité de développement de l’emploi, co-présidé par l’État et la Région Centre-Val de Loire, l’UMIH 41 et les partenaires de l’emploi afin de faire connaître les métiers de l’hôtellerie et de la restauration qui peinent à recruter, alors qu’ils constituent le second secteur d’activité de la région et le quatrième du département, dans le secteur privé non agricole. Pour donner l’exemple, après avoir fait les lits dans les chambres, participé à la fabrication du pain et dressé une table, les représentantes de l’État et de la Région ont servi à table les partenaires de l’emploi présents, dans le cadre de l’opération À table pour l’emploi. « Notre objectif est de promouvoir les métiers de l’hôtellerie et de la restauration et montrer que ces métiers ont importants pour notre département qui est très touristique. Les restaurateurs et hôteliers rencontrent un problème prégnant, celui de la difficulté à recruter, ce qui freine leur développement, explique la sous-préfète, Catherine Fourcherot. Ces métiers méritent d’être découverts car les apriori les concernant ne correspondent pas à la réalité. En les pratiquant, on s’aperçoit que chaque détail compte, avec des codes à respecter. C’est un art. Pour la conseillère régionale, Tania André, c’est aussi « un moyen de casser les clichés négatifs liés à ces métiers qui bénéficient d’avantages peu connus comme une mutuelle plus avantageuse, des aides pour les gardes d’enfant, avantages en nature… Les employeurs qui font travailler leurs salariés dans de mauvaises conditions restent des cas exceptionnels et il ne faut pas généraliser. Le grand public a une vision très cloisonnée de ce secteur qui propose des métiers très diversifiés avec de réelles perspectives d’évolution et la possibilité de créer sa propre entreprise dans un large choix de spécialités. Dans ces métiers, il faut aimer l’humain, avoir un bon relationnel, l’envie d’apprendre tout au long de sa carrière. »

Rendre les métiers attractifs
Ludovic Poyau, président des restaurateurs au sein de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Loir-et-Cher et chef du Cheval Blanc, revient sur l’opération : « L’an passé, nous avons cherché comment faire avancer notre profession en changeant l’image de notre secteur afin d’attirer des gens vers nos métiers qui sont passionnants et pouvoir ainsi passer le relais aux plus jeunes. De cette réflexion est née l’opération Une table pour l’emploi, résultat d’un an de travail pour monter ce qu’est réellement la restauration dont les métiers présentent plus d’avantages que d’inconvénients. Cette année, nous avons mis en place l’opération dans le Loir-et-Cher avec pour objectif de la proposer l’an prochain dans l’ensemble de la région Centre et, pourquoi pas, sur tout le territoire national. »
F.M.