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Blois : La primaire populaire scellera-t-elle le sort présidentiel de la gauche ?

“Primaire ou cimetière”. Ce fut le constat fin 2021 des socialistes de Blois et du Centre-Val de Loire. Bonne résolution ou prédiction funeste en amont de l’élection présidentielle d’avril 2022 ?
Lors du Campus d’été en août 2021 à Blois, ils et elles ont refusé l’idée d’une primaire. Olivier Faure, premier secrétaire du PS national, aux côtés de la favorite pour l’Élysée, Anne Hidalgo, maire de Paris, avait même affirmé que “les primaires ouvertes n’étaient plus de saison”. Puis des candidats, comme Éric Zemmour se hissant une fois la bise venue, auront assurément obligé ledit parti à modifier son braquet. En effet, le 18 décembre 2021, à Blois, dans la rue de la Garenne et la permanence de la fédération PS de Loir-et-Cher, le maire de Blois, Marc Gricourt, premier vice-président aux finances de la région Centre-Val de Loire, et la conseillère régionale Karine Gloanec-Maurin, présidente de la Communauté de communes des Collines du Perche dans le Vendômois, tous deux secrétaires nationaux et fans d’Anne Hidalgo, ont informé de leur volonté de participer à une primaire pop’, pour populaire, de la gauche exclusivement sur internet. Cette initiative visible sur https://primairepopulaire.fr/ n’est ni le fait direct d’Anne Hidalgo, ni même du Parti Socialiste; non, l’idée est née selon le site d’un élan citoyen, porté par une jeunesse, à lire le bureau mentionné en ligne, dont le porte-parole est un parisien, qui n’a pas encore trente ans, Samuel Grzybowski. Un mouvement toutefois approuvé par Mme Hidalgo. Christophe Chapuis, nouveau premier secrétaire fédéral PS de Loir-et-Cher succédant à Frédéric Orain, a constaté. “Les électeurs de gauche sont lucides. Si nous ne sommes pas unis, il y aura éparpillement des voix. On va dans le mur collectivement ! La gauche non unie peut être sortie du jeu dès le premier tour de l’élection présidentielle.  » Le maire adjoint au maire de Blois, Yann Bourseguin, a fortement insisté, choisissant une formule choc. “C’est 2022, car il y a urgence. On ne peut attendre 2027, au regard de l’urgence sociale et climatique.”
Hidalgo versus Taubira ?
Or, côté unité, il faudra sans doute y travailler encore et encore puisque le Parti radical de gauche en Centre-Val de Loire semble parti sur une autre destinée. Son cœur balance vers une personnalité qui a visité le département du Cher et la ville de Vierzon avant Noël, après la visite d’Emmanuel Macron en décembre. Hervé Mesnager, vice-président du PRG et coordinateur Centre-Val de Loire, précise et dévoile ainsi le choix 2022 : « Le parti radical de gauche (PRG) a décidé de soutenir la démarche de rassemblement initiée par Christiane Taubira dans le cadre de l’élection présidentielle. En s’adressant aux électeurs de gauche, et à tout le pays, comme elle l’a fait, Christiane Taubira dépasse les divisions mortifères des appareils, et nous appelle à nous mobiliser dans un sursaut collectif qui redonne fierté et espoir. Dans les six départements de la région Centre-Val de Loire, le Parti radical de gauche est prêt à apporter son appui à celles et ceux qui souhaiteront créer des comités de soutien à Christiane Taubira.” Rendez-vous pris du 27 au 30 janvier pour le verdict d’un vote en ligne qui confirmera la note finale, harmonieuse ou non… “Make a wish”, les souhaits sont autorisés en janvier.
É. Rencien