Blois : Les pétales de “Fleur de Loire” enfin déployés


La date du 13 juin avait été scrupuleusement notée dans les tablettes de la clientèle fidèle de Christophe Hay. Une commission sécurité incendie et électricité a contredit ce plan initial d’ouverture du nouvel hôtel restaurant d’envergure dudit chef étoilé installé en Blois-Vienne. La partie a donc été remise au 27 juin.
Le chef doublement étoilé, qui officie en Loir-et-Cher depuis 2014, devait activer ses fourneaux du quai Villebois-Mareuil le 13 juin, jour de son 45e anniversaire. Assurément un mal pour un bien, étant donné que l’ouverture de “Fleur de Loire”, son nouveau projet
(g)astronomique, n’aurait pas été complète, le chantier d’ampleur accusant un retard de quatre mois indépendant de sa volonté (Covid, flambée des prix et rareté des matériaux, etc.). En mai dernier, lors de son dernier service à Montlivault, dans sa “Maison d’à côté”, Christophe Hay en effet informait. “Tout ne sera pas terminé, car le chantier a débuté 4 mois en retard à cause de la pandémie. Mais j’ouvrirai bien le 13 juin pour mon anniversaire, comme prévu, le restaurant, 25 chambres et la pâtisserie. Pour le spa et la totalité du site, l’ouverture sera progressive d’ici la mi-juillet.” Un délai donc supplémentaire inopiné lui fut accordé du fait d’une commission sécurité dans la dernière ligne droite. Les réservations, générées notamment par des clients locaux fidèles de Blois, Tours et Orléans, selon le cuisinier renommé, ont été décalées au 27 juin, nouvelle date officielle. Sur place, ce jour J tant escompté, les client(e)s pourront découvrir un hôtel 5 étoiles de 44 chambres; un restaurant gastronomique sobrement baptisé Christophe Hay ; un second dans la continuité du premier, intitulé “Amour blanc” ; un kiosque à pâtisseries (accessible à tous); une piscine; un spa Sisley et des salles de séminaires. Sans oublier sur 7,5 hectares attenants, concédés par la ville de Blois, un conservatoire de l’asperge, ou encore une serre aux agrumes qui serviront à sublimer ses menus ! Christophe Hay prévoit à terme de vendre des paniers fruits-légumes ainsi que son propre pain.
La qualité possède son prix
Il a également profité de ce laps de temps pour présenter ses chefs de pôle (restaurants, boulangerie, pâtisserie), Alexandre Gabriel, Baptiste Ingouf, Alexandre Gemble et Maxime Maniez. De jeunes recrues masculines (dommage, pas une jeune femme… Même s’il nous a été garanti que la gent féminine était présente en nombre sur l’établissement, ndrl), soit quatre professionnels âgés de 26 à 30 ans (cf. notre photo), aux parcours impressionnants (maisons Ducasse, Robuchon, Kayser, etc). Pour rappel, 80 salariés évoluent sur ce site, et ce n’est pas fini car le chef a annoncé ouvrir des postes supplémentaires (chef de partie notamment; contact@fleurdeloire.com). Étonnamment, il a en sus changé un peu sa casserole d’épaule en abandonnant son souhait bistronomique pour son restaurant “Amour Blanc”, faisant monter le ticket moyen à 75 euros (215 € en moyenne pour le restaurant éponyme). “Ce n’est plus mon dada. Je souhaite vraiment que chaque personne en venant à “Fleur de Loire” vive une vraie expérience,” a justifié l’intéressé, en remerciant l’investissement par ailleurs et le soutien de son propriétaire, l’ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie 41, Yvan Saumet, qui porte le dossier immobilier. Quant au kiosque à pâtisseries, nous songions à des propositions sucrées dans la veine des créations magistrales du parisien Cédric Grolet mais non, pas de copycat, juste du l’authenticité, des classiques incontournables (opéra, Paris-Brest, etc.) et des goûts promis prononcés, contre un tarif unique de 5 € par item pâtissier.
É. Rencien