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Blois : Pas qu’une affaire d’hommes …

L’an passé, les invitées évoluaient dans l’agriculture, univers plutôt masculin. En 2023, la préfecture de Loir-et-Cher avait convié le 8 mars des femmes dans des métiers de sécurité. L’opportunité à chaque fois d’échanger sur des réalités et également des contre-exemples.
8 mars. Journée non pas des femmes mais des droits des femmes. Une date qui devrait ne pas, ne plus exister. Un jour peut-être, elle disparaîtra et ne sera plus nécessaire, mais en attendant, il faut composer avec et en parler. Alors, le préfet François Pesneau a réitéré sa bonne idée cette année encore de réunir le temps d’un déjeuner des femmes autour d’une table sous les ors de la République. Âgées de 25 à plus de 50 ans, elles avaient un point commun, les professions dites de sécurité (Cf. notre photo) : Charlotte Beluet, nouvelle procureure de la République de Blois; Agnès Quatrehomme, cheffe du SIDPC (Service interministériel de défense et de protection civiles) et Clémence Lecoeur, directrice de cabinet, côté préfecture; Geneviève Girardot, enseignante dans la filière métiers de la sécurité au lycée Ampère de Vendôme; une agent de la surveillance électronique posant les bracelets anti-rapprochement notamment, et une seconde travaillant en équipe postée à la maison d’arrêt de Blois; l’adjudant-chef Linda Croissandeau, chef de la cellule amélioration qualité des stocks à l’entrepôt de la base aérienne de Romorantin; Amandine Bats, affectée à la brigade de gendarmerie de proximité de Salbris; Céline Chesneau, gardienne de la paix au GSP (groupe de sécurité privée) de Vendôme; Katia De Figueiredi Barre, sergente au centre de secours de Noyers-sur-Cher; ainsi que Lisbeth Choquet, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité. Certaines d’entre elles, de manière détendue grâce à la maîtresse de cérémonie Lecoeur qui sait mettre à l’aise et créer un climat de confidence, ont livré des anecdotes autant professionnelles que personnelles. Elles ont relaté “une vocation”, “des difficultés parfois et la nécessité, à compétences égales, de toujours devoir prouver lorsque l’on est une femme”, mais aussi “un atout d’être une femme au milieu d’hommes”, etc. L’occasion surtout de mettre à l’honneur ces femmes qui arrivent à conjuguer vie professionnelle et vie de famille, et qui osent tenter des places habituellement connotées (certaines familles préférent voir leurs filles embrasser une carrière d’institutrice plutôt que dans la Bac, brigade anti-criminalité de la police nationale…), en relevant le défi brillamment ! La gent féminine se pose d’ordinaire davantage de questions que ses homologues masculins, et pourtant : la première femme à exercer la fonction de préfet en France, Yvette Chassagne, fut nommée en Loir-et-Cher en 1981 ! Les femmes conviées à la préfecture à Blois le 8 mars sont à leur tour autant d’exemples probants qui permettent de faire évoluer sans en avoir l’air les mentalités.
Émilie Rencien

 

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L’Artothèque de Blois a aussi rendu hommage aux FEMMES…
Dans le cadre de la 14ème campagne consacrée aux FEMMES, sous le vocable ELLES, l’artothèque de Blois a offert une exposition exceptionnelle en une fresque de onze mètres de façade mettant en relief plusieurs portraits de très grandes dames vues par des artistes de la Maison, homme et femmes confondus. Malheureusement, cette exposition n’aura été qu’éphémère puisqu’inscrite dans la semaine blésoise consacrée aux femmes, mais elle aura permis de mettre l’accent sur la vie des ces quelques héroïnes qui ont marqué, de la période des amazones aux astronautes, la vie de l’Humanité. Les plus connues, Simone Veil, Jeanne d’Arc, Marie Curie, Louise Michel, y côtoyaient , Thalestris, reine des Amazones ; Boudicca, reine des Celtes ; Harriet Tubman, qui a lutté contre l’esclavage ; Marina Ginesta, reporter au sein des brigades rouges internationales ; Sacheen Littlefeather, activiste de la cause amérindienne… Seules Claudie Haigneré qui a effectué plusieurs tours de la Terre, en apesanteur, et la nouvelle sélectionnée internationale pour des vols spatiaux, Sophie Adenot, évoquent le XXIème siècle. Des œuvres des élèves de la section Art’S en mouvement complétaient cette gigantesque fresque qui devrait pouvoir trouver accueil dans un local tel que la mairie, la bibliothèque ou autre espace public de Blois ou de la périphérie afin que le message consacré aux femmes ne se concentre pas que sur une semaine et que la fresque ne parte pas dans un bac jaune. Une année ne serait, même, pas de trop !
Par ailleurs, l’artothèque au 30 de l’avenue de Châteaudun, à Blois, près l’entreprise de peintures Portevin, reste ouverte les après-midis de chaque week-end…, avec accès libre.
Jules Zérizer