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Bourges – « Trajectoires 2050 », réfléchir à ce que sera Bourges dans 32 ans

En février 2018, Pascal Blanc, maire de Bourges, expliquait et lançait ce vaste projet de réflexion citoyenne sur l’avenir de Bourges version 2050. Echéance trop lointaine et réflexion inutile pour les uns, travail fourni et dénué de toutes considérations électorales pour les autres, Trajectoires 2050 est un projet qui fait réagir.

Certains pensent que l’échéance 2050 est trop lointaine, d’autres que 10 ans serait le bon timing car la vie va si vite, qu’en dix ans, tout peut être bouleversé. Enfin, les « contre » disent que 2050 n’est pas une échéance viable, politiquement et économiquement. «  Tout d’abord, ces séminaires ont démontré le bien fondé de notre projet car la participation des berruyers et leurs réflexions sont intéressantes souligne Pascal Blanc. Je suis aujourd’hui satisfait du travail fourni et de l’intérêt suscité. Là où je ne suis pas d’accord, c’est sur l’échéance trop éloignée. Au début de notre réflexion, nous étions partis sur une échéance 2030 mais à l’inverse, dix ans c’est tout proche et en plus, je ne voulais pas que cette réflexion soit polluée par des considérations électorales et devienne un outil détourné de son but initial qui est bien de s’exprimer sur le Bourges de demain. Cette maille de temps de 2050 est la bonne pour construire une véritable évolution. Si vous revenez 32 ans en arrière, que s’est-il passé comme véritable changement depuis 1986 par exemple ? Quel est le véritable grand changement si ce n’est l’arrivée du numérique qui a bouleversé notre façon de vivre. Il n’y a pas eu d’évolutions notables si ce n’est des aménagements. Nous ne sommes tout de même pas sur Mars et des grands projets se réfléchissent loin à l’avance lorsqu’on connaît la lourdeur des procédures, le temps nécessaire et long entre la volonté et le réalisé. Regardez le PRU (Plan de renouvellement Urbain), signé en 2005, il prendra fin en 2018. Il aura fallu treize années, alors pour le Bourges idéal, il faudra du temps, ce qui n’exclut pas de raccrocher les réflexions des séminaires à ce que nous sommes en train de construire. La revitalisation des cœurs de ville par exemple, c’est une action qui va prendre du temps et notre engagement est bâti sur ce long terme pour construire efficacement. Je note au passage que Bordeaux est en train de réfléchir sur des bases identiques aux nôtres ; alors n’est ce pas un signe que notre cible Trajectoires 2050 est pertinente » ?

Un projet participatif

« Quel serait ce Bourges de demain où on aimerait vivre, quelles seraient les grandes trajectoires (avec un s) et j’insiste sur ce grand « s » de trajectoires qui va permettre aux citoyens de se projeter sur le « comment construire sa ville en 2050 ». Comment vivra-on, qu’est-ce qui fondera l’attractivité de notre territoire, comment les tendances fortes d’aujourd’hui et les signaux faibles dessinent-ils l’avenir de notre ville et notre territoire, quelles évolutions, quelles ruptures doit on intégrer à la réflexion » ? La constitution d’un panel de 250 personnes (tirées au sort sur les listes électorales) a été effectué afin de réfléchir aux grands enjeux et formuler des propositions qui seront ensuite arbitrées et validées par la ville. Cela dans le but d’obtenir une vision partagée de Bourges horizon 2050. Ce panel est composé d’habitants volontaires, membres des instances participatives de la ville, lycéens et étudiants sont aussi mobilisés. Dans ce panel, il y a également des élus et les forces vives du territoire : chefs d’entreprises, directeurs d’établissements, de formation, acteurs de la culture, du sport, de l’action sociale, de l’environnement, du développement économique… Outre ce panel, les Berruyers ont été consultés via une grande enquête en ligne pour exprimer leurs visions de l’avenir.

Tout au long de l’année, des rencontres sont organisées ou le week-end depuis mars pour identifier les futurs souhaités et les enjeux à prendre en compte. Ces pistes seront explorées dans le but d’être utiles à tous les acteurs du territoire qui pourront s’appuyer sur les enseignements de cette démarche pour formuler l’analyse prospective propre à leur activité. Les initiatives des acteurs locaux qui souhaiteront contribuer à la réflexion pourront être intégrées à la démarche : Conférences, expositions, débats, performances artistiques, cahiers d’acteurs. En soirée, des équipes de huit sont constituées et réfléchissent sur l’un des huit futurs identifiés et validés qui couvrent les différentes dimensions du territoire (dimensions évoquées lors de l’introduction du premier séminaire). Les groupes de travail sont donc arrivés au quatrième séminaire organisé mercredi 20 juin et qui sera l’occasion de prendre connaissance des idées des habitants, identifier comment elles peuvent nourrir la réflexion, faire un point d’étape de la démarche et bâtir le programme de la rentrée. A chaque séminaire (généralement au Carré d’Auron), c’est plus de cent personnes qui participent et fin mai, la soirée avait de l’importance puisqu’il était question d’explorer les huit futurs identifiés (un cœur de ville vivant, attractif, habité, commercial – une ville accessible, connectée aux autres territoires, où l’on est proche de tout – un territoire où le numérique permet de s’affranchir de distances – Bourges ville de culture – un territoire qui a réussi le tournant de la 3e révolution industrielle – un territoire à forte valeur touristique – un territoire qui a su retrouver et préserver son rapport à la terre – une ville qui réconcilie les générations).

Jacques Feuillet


Le calendrier

De fin mars à fin mai : 3 séminaires.

Fin juin : 1 séminaire à mi- parcours.

Septembre à novembre : 3 ateliers du futur.

Fin d’année 2018 : clôture.

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