Chaumont-sur-Loire : Dîner au chant des grenouilles, en liberté…


Chaumont l’a fait et nous avons testé ! Le Domaine régional a ouvert et créé le “Bois des Chambres” depuis le mois de juin, en restaurant notamment une ancienne ferme délaissée, à deux pas du Festival des jardins et du château (sur la route de Vallières-Les-Grandes).
Sur ce nouveau site, un hôtel original mais aussi un restaurant haut en saveurs. Derrière les fourneaux du “Grand Chaume”, le maestro Guillaume Foucault, auparavant installé à Vendôme (Le Pertica, une étoile), épaulé par son épouse, sommelière, au service, et toute une brigade (7 personnes en tout). L’endroit est pour le moment ouvert seulement au moment du dîner (le restaurant “Le Grand Velum”, près des jardins et du château, fonctionne quant à lui à l’heure du déjeuner, ndrl), Deux menus “Inspirations” de qualité sont proposés aux plus fins gourmets d’entre vous (80 € ou 110 €…Près de 10 plats pour le second) et pour les estomacs moins entraînés, l’appétit peut se porter sur la carte « atmosphère partagée” (entrées à 16€, plats entre 26€ et 30€, fromages à 14€, desserts à 19€). Et on peut faire confiance les yeux fermés à Chantal Colleu-Dumond, directrice du Domaine De Chaumont-sur-Loire, dans son choix avisé de cuisinier. Le ballet de mets qui s’enchaînent devant les yeux des convives fait chanter le palais de ces derniers au gré de notes françaises et asiatiques mêlées, d’herbes oubliées, de pains au lait et au foin, au sésame ou encore à la châtaigne, de melon au gin et yuzu, de tomates au chocolat blanc, de fraise de veau, de truite, d’artichaut, de fenouil, sans oublier chocolat, framboises et glace caramel fumée au bois de hêtre, entre autres découvertes ainsi composées ! Les textures et les températures imposent un rythme également au voyage gustatif dans l’assiette composite. Cerise sur le gâteau : l’apéritif et les amuse-bouches se savourent à l’extérieur sur la terrasse face à une étendue d’eau, réserve de biodiversité, au chant des grenouilles et au vol des libellules. Une fois à l’intérieur, dans un calme toujours aussi appréciable qui pousse à la quiétude de l’âme et à la découverte culinaire du corps, le décor offre un autre spectacle sous des lumières intimistes, en écho avec le coucher progressif du soleil, sous un plafond chapiteau tapissé de toile royale bleutée et de flèches empruntées à Cupidon. Un périple à réaliser au moins une fois jusqu’à cette table d’exception dans la peau d’Épicure !
É. Rencien
Plus sur https://leboisdeschambres.fr/restaurant-le-grand-chaume/le-grand-chaume