En bref : Vierzon, La future plateforme logistique déchaîne les passions…


Un concept de projet logistique qui allie pragmatisme et esthétisme qualité de la construction et écoresponsabilité, réactivité et rigueur, va surgir en terre berrichonne. Enfin, ça, c’est sur le papier car c’est sans compter sur la ruée dans les brancards depuis l’annonce de la création de cette plateforme de dernière génération pour 2023.
Le projet est porté par la société française spécialisée Virtuo Industrial Property, sur 80 000 m2, avec 300 emplois à la clé. La sortie de terre n’est prévue que dans trois ans mais déjà, un collectif de citoyens, baptisé sur Facebook “Vierzon nord, hangars et tout camion, c’est NON”, s’est constitué, opposé à ce type de dossiers. Ce groupe explique être “des citoyens vigilants de Vierzon et de ses communes limitrophes, inquiets du projet d’implantation d’un centre logistique géant au nord de Vierzon. Nous sommes clairement opposés à cette installation mais souhaitons que les habitants de Vierzon soient consultés par référendum local sur ce projet. Nous voulons une information complète, impartiale et transparente sur les avantages mais aussi des coûts économiques, sociaux et environnementaux de ce projet pharaonique; constituer un collectif de citoyens vigilants pour faire vivre ce débat, en assurer la transparence et l’objectivité et y associer les personnalités et les organisations (syndicats, association de défense de l’environnement …) qui le souhaitent.” Par ailleurs, la conseillère municipale de la ville de Vierzon et militante écologiste, Djamila Kaoues, a confirmé qu’elle allait rencontrer Virtuo et le président de la Communauté de communes Vierzon Sologne Berry, François Dumon, pour “privilégier le dialogue”, afin de “s’assurer de la qualité des emplois promis ainsi que de l’impact routier et sur l’artificialisation des sols.” Charles Fournier, élu Les Verts au Conseil régional (Cf. nos pages échos), interrogé sur le thème dans le cadre d’une visio-conférence de campagne pour les régionales 2021 concernant le Cher, a quant à lui commenté en ces termes. “Nous ne réussirons pas la transition écologique si nous sommes contre tout, car à la fin, il ne restera plus rien ! Et la confrontation ne mène à rien non plus. Sur ce genre de projets de plateforme logistique, et cela vaut également pour l’éolien et la méthanisation, il convient avant de se prononcer pour ou contre, de proposer une concertation et de regarder si valeur ajoutée il y a, ou pas, pour notre territoire.” À suivre…
É. Rencien