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Entre les élections, la politique continue

La vie politique n’est jamais aussi intense qu’en période électorale. Entre ces temps forts nos élus consacrent le plus clair de leur activité à gérer la vie quotidienne de leurs collectivités. Ils ne dédaignent pourtant pas afficher des choix politiques. Petit aperçu parfaitement subjectif.

Serge Descout rate l’unanimité

Serge Descout

Le président du Conseil départemental savait très bien, en présentant à ses collègues la décision modificative numéro 2, qu’il ne parviendrait pas à convaincre les six représentants de la minorité de gauche. Une question de principe.

En revanche, il mit tout son poids dans la balance, en appelant presque à un sentiment patriotique des Indriens afin d’obtenir un vote unanime sur une délibération demandant le maintien des deux département de l’Indre et du Cher.

Le président mit en avant l’état des finances des départements du Haut et du Bas-Berry, plaidant que l’on irait contre les intérêts des contribuables de l’Indre en leur faisant payer la mauvaise gestion des élus du Cher. Il insista également sur la méthode utilisée par des élus socialistes régionaux pour mettre cette question sur le tapis. Au terme de cette argumentation il estima que sur une telle question on ne pouvait qu’être contre un projet « qui n’a ni consistance ni base juridique solide. » Il estimait donc que l’abstention ne pouvait être une réponse valable et engageait tous ces collègues à voter cette délibération.

Jean Petitprêtre dénonça ce chantage et Michel Bougrault appela le président à davantage de prudence. « Tous les ratios du Cher ne sont pas négatifs. Attention à ce que vous nous demandez de refuser aujourd’hui, alors que ce n’est pas d’actualité, ne nous soit pas imposé un jour en travaillant en terme de ratios de population. Tout ce qui est fait dans la précipitation n’est pas bon, travaillons avec le Cher. » Les élus de gauche se sont donc abstenus, par contre ils ont rejoint leurs collègues de la majorité pour voter une motion demandant le maintien de l’enseignement supérieur dans l’Indre.

Gil Avérous opiniâtre

Gil Avérous

Le maire de Châteauroux, au moment du vote des crédits de l’EPIC Châteauroux Events, a dû justifier du versement d’une somme de 22 000 € pour compenser le manque à gagner du manège dont la ville a décidé le déplacement de la place de la République au Cours Saint-Luc voici trois ans. L’effondrement des recettes était prévisible, mais le maire persiste à penser que ce manège constituait un obstacle à une bonne visibilité sur la place de L

a République. Il estime que l’arrivée de nouveaux commerces a redonné du dynamisme à la place. Il reconnait que la baisse de fréquentation est décevante mais n’approfondit pas l’analyse. En effet, la commerçante la plus militante pour l’installation du manège p

our redonner du dynamisme au cours Saint-Luc a fermé boutique, tout comme la grande surface qui devait être la locomotive de cet espace commercial.

« Alors certes, le coût du déménagement (13 000€) et cette compensation, ça commence à chiffrer », regrette Arnaud Clément, pourtant Gil Avérous persiste et signe « Mais il fallait le faire. »

Les socialistes se réveillent

Michel Couty, secrétaire de la section socialiste.

Les représentants socialistes du conseil municipal ne sont pas les adversaires les plus virulents du maire de Châteauroux. Ils ne se sont d’ailleurs pas opposés au budget 2 017. En revanche la section socialiste locale a dressé un bilan à mi-mandat beaucoup plus sévère. Si Michel Couty, secrétaire de la section reconnait qu’en matière de commerce la municipalité actuelle a mis en œuvre certaines propositions de la liste socialiste aux dernières municipales il dénonce la gabegie de l’aménagement de la zone d’Ozans où l’on attend toujours la première installation d’entreprise, le coût exorbitant du centre nautique dont les tarifs vont décourager le public populaire, surtout si l’on supprime la piscine du quartier Saint-Jean. Mais là où les socialistes sont le plus sévère, c’est à propos de l’aménagement de la place Napoléon. « On est en train de recréer un nouveau Saint-Luc, un espace vide. Mais le plus scandaleux c’est que l’on ait utilisé les deniers publics pour les expropriations, la mise à nu des terrains, pour finalement céder la place à un investisseur privé. »

André Laignel, la continuité

André Laignel

Le maire d’Issoudun n’occupe, officiellement, qu’une place discrète sur l’échiquier politique départemental. En revanche sa présence, de longue date, en deuxième position de numéro 2 des Maires de France lui permet de conserver une stature nationale. C’est particulièrement vrai au moment où les élus municipaux deviennent les premiers opposants du président Macron.

André Laignel avait réussi à asseoir sa position, auprès d’un président des maires issu des rangs de la droite, que le président de la République soit de gauche ou de droite. Cette fois la tâche est encore plus facile puisque Baroin, Les Républicains, et Laignel, le socialiste, prennent en tenaille le président « En Marche ». Il vient d’être réélu sans surprise premier vice-président délégué de l’association des Maires de France et entend continuer à servir les élus locaux « piliers de la République décentralisée ».

P.B.

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