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Gilles Egloff, toujours derrière la caméra

Après deux décennies passés à France 3, le journaliste ne délaisse pas pour autant son aspiration et attrait à narrer des histoires. Loin de l’actualité, côté fiction désormais.
Son visage vous semble peut-être familier, son patronyme également. Rien de surprenant car Gilles Egloff a officié sur le petit écran, arpentant la région, l’Hexagone et parfois plus largement le monde (Sarajevo par exemple) pour la troisième chaîne comme journaliste reporter d’images, après un poste de rédacteur en chef en presse écrite spécialisée sport/modélisme. Cette passion de l’image lui demeure toujours chevillée au corps, son oeil demeure vif et aguerri. Ce n’est par conséquent pas un hasard si nous retrouvons un Gilles Egloff enthousiaste derrière la caméra. Pour graver sur la bande des souvenirs de famille pour ses petites-filles, mais également à la réalisation pour des courts-métrages amateurs. Le premier, déjà mis en ligne sur Youtube, est intitulé « Estate, court-métrage de fiction» (*). Pourquoi, comment ? L’intéressé relate. «Il y a quatre ans, j’étais à Vannes, en Bretagne, lors de la fête de la musique. J’écoutais un groupe de jazz qui jouait bien, et interprétait superbement «Estate » de Bruno Martino. L’été, en espagnol. Je connaissais car Claude Nougaro que j’adore l’avait repris dans une chanson en français, « un été ». Cela m’a mis les poils. Trois jours plus tard, je partais en Espagne justement, en voilier avec des copains, mon autre passion. Et 72h pour traverser en voile le golf de Gascogne, ça vous permet de cogiter. J’ai tout écrit et consigné sur un cahier et dès mon retour, c’était parti. L’idée de court-métrage était née.» Douze minutes et vingt-et-une secondes au total relatant le lien d’amitié amoureuse de Sarah et Yanis, deux enfants qui ont réalisé leurs rêves une fois adultes, l’une devenant concertiste, l’autre chirurgien, sur fond d’intrigue dans les airs. Il faut regarder sur Youtube pour en savoir davantage ! Dans le détail, Gilles Egloff a filmé en 2018 avec une caméra de bon niveau, en appui avec son comparse à la réalisation, Yann Grimoin, à la Fabrique Normant ainsi qu’à l’hôpital de Romorantin, également dans l’Indre, en collaboration avec les taxis Martin et le club de voile du Val de Loire, des proches, des figurants et des comédiens (Adeline Lefeu, Lina Da Costa, Yanis et Youri Egloff, Jacqueline et Yves Bonneau, Karl Vandenbussche, etc.). On retrouve dans son mini film mise en ligne en octobre 2019 des références à ses amours à lui : yacht, voile, musique classique, Nougaro, Lelouch… «Je n’ai pas envie d’écrire un livre alors, j’ai choisi de mettre à profit ma connaissance de l’image, » commente Gilles Egloff. « D’autres courts-métrages suivront et j’ai l’ambition de bientôt pouvoir présenter mon travail dans des festivals. » C’est évidemment tout ce que nous lui souhaitons confraternellement. « Le journalisme mène à tout, à condition d’en sortir » (Jules Janin).
É.R.
(*) https://www.youtube.com/watch?v=4zV8lULRIdg

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