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Lamotte-Beuvron : Le paradis des chasseurs

Du 14 au 16 juin, le parc équestre fédéral a retenti des détonations de ball-trap pendant la trente huitième édition du Game Fair sur fond de ballet de ministres.
Lors du plus grand salon de chasse en France, plus de cinq cent cinquante exposants ont présenté plus de trois mille cinq-cents marques dans différents thèmes avec différents villages : premium, chasse à l’arc, pêche, coutellerie et chiens. Le pays à l’honneur cette année, le Royaume du Maroc, a dépaysé les visiteurs grâce à un village de plus de trois mille mètres carrés, mettant en avant la chasse, mais aussi le tourisme, la gastronomie et l’artisanat, avec faucons, sloughis, musique et danse traditionnelle.
Le chien étant le compagnon du chasseur, deux races ont été mises à l’honneur lors du Game Fair, le Barbet et le Braque du Bourbonnais, avec les nationales d’élevage de ces deux races. A été aussi organisé pour la seconde année consécutive, avec le concours de la Société Centrale Canine et de la canine du Centre, le grand prix du chien de chasse, avec six cent chiens participants. « Avec plus de quatre-vingt mille visiteurs lors des trois jours du salon et davantage de monde le samedi que l’an passé, nous avons atteint notre objectif, se réjouit Sophie Casasnovas, présidente de Larivière Organisation. Le succès réside, pour nous, dans la satisfaction des exposants et des visiteurs. Le nombre d’exposants a augmenté par rapport à l’an passé. La louveterie était très présente cette année et nous avons reconduit ce qui fait le succès du Game Fair, dont le village chiens. Le village pêche, qui existe depuis la venue du Game Fair à Lamotte-Beuvron a été agrandi avec l’organisation de concours de pêche à la mouche sur le Beuvron et dans l’étang du parc. »

Lieu idéal
La président poursuit « le Maroc a mis en place l’un des plus beaux villages de pays invité depuis la création du Game Fair en jouant vraiment le jeu, présentant en plus de la chasse l’artisanat et la gastronomie afin que les visiteurs puissent s’imprégner véritablement de la culture marocaine. Chaque année, nous renouvelons la fréquentation avec plus de quatre-vingt mille spectateurs, ce qui prouve que le Game Fair a vraiment trouvé sa place au parc équestre fédéral. Nous venons de signer avec la Fédération française d’équitation une nouvelle convention pour cinq ans et nous sommes très contents car le parc est un lieu idéal en termes d’infrastructures. Le terrain a très bien résisté aux intempéries et les équipes du parc nous ont vraiment épaulés dans la gestion des deux nuits orageuses. C’est un gros plus pour nous de bénéficier de ce site et les visiteurs y ont pris leur marque. S’ils reviennent aussi nombreux, c’est qu’ils s’y plaisent ! »

Vers une filière cheval unifiée au profit de l’équitation ?
Pour la première fois depuis la création du Parc équestre fédéral en 1994, un ministre de l’agriculture est de plus venu découvrir les infrastructures de la Fédération française d’équitation. Didier Guillaume, en amont de l’inauguration du Game Fair, a même participé à une réunion de travail avec Serge Lecomte, président de la Fédération française d’équitation. Ce rendez-vous fut l’occasion de rappeler l’attachement réciproque des deux parties au caractère agricole de l’équitation et du secteur cheval mais également discuter sur la place de la FFE aux côtés des autres institutions de la filière. En effet, l’équitation sportive et de loisirs apporte une valeur ajoutée à l’élevage et à la diversité des races de chevaux et poneys. Quant aux poney-clubs et centres équestres membres de la FFE, ils sont le moteur de la filière, en transformant les piétons en cavalier. L’équitation, aux confins du secteur sportif et agricole, nécessite donc une stabilité juridique et fiscale permettant une pérennisation et un déploiement de ses activités. Didier Guillaume a confirmé la nécessité de disposer d’une filière cheval unifiée, indiquant qu’il était nécessaire de « réaffirmer et de renforcer la relation entre la FFE et le monde de l’élevage et de l’agriculture, de réfléchir à une filière cheval unifiée » Lors de son discours inaugural du Game Fair, le ministre a salué le Parc Équestre comme « place forte et structurante de l’équitation en France » et souligné « l’intérêt d’un tel équipement pour le rayonnement économique qu’il génère au travers des différentes activités qui y sont organisées. » « Il est souhaitable que l’État ait une vision du monde du cheval sur vingt ans et non au jour le jour, a souligné Serge Lecomte. Nous avons le sentiment d’un abandon général de la filière alors qu’une convergence avec l’État lui serait bénéfique. Rappelons que l’équitation est la principale manière d’utiliser les chevaux aujourd’hui. Les moyens pour rendre l’équitation abordable proviennent en majorité d’initiatives privées, ce qui n’est pas le cas pour des sports comme le football ou le tennis qui sont financés par des fonds publics. Si ces financements n’existaient pas, l’heure de foot serait plus chère que l’est actuellement une heure d’équitation. J’espère que nos élus seront plus ouverts à cette question. »
F.M.

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