Lamotte-Beuvron : Les JO dans la cité des cavaliers ?


Suite à la déclaration en juillet dernier de Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 où il indiquait que le nombre des sites provisoires serait revu à la baisse en raison de la crise économique que nous traversons actuellement, la candidature du parc équestre fédéral pour les épreuves équestres est revenue d’actualité.

En effet, les épreuves équestres des JO parisiens sont prévues à Versailles avec des installations éphémères dont le coût est estimé entre 150 et 250 millions d’euros. François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, a envoyé le 4 août un courrier au Président de la République, défendant la candidature du site lamottois, s’inscrivant dans la « nécessité d’organiser des Jeux en tout point conformes aux exigences du développement durable et aux impératifs de la sobriété budgétaire. Avec le Parc équestre fédéral, la France dispose d’un équipement tout indiqué pour devenir le site équestre des épreuves des Jeux de 2024, site qui a reçu depuis 20 ans plus de cent mille compétiteurs et qui nécessitera au grand maximum quinze millions d’investissements pour recevoir les épreuves hippiques des JO. Le choix de l’implantation en Centre-Val de Loire, au cœur du merveilleux territoire naturel de la Sologne, permettra de mettre à l’honneur les territoires ruraux. Afin de faire adhérer l’ensemble des Français à cette belle ambition et que ces Jeux reflètent la beauté et la diversité de la France, le choix d’un site rural pour l’accueil des épreuves équestres sera un signal politique fort en direction de ces territoires. » a-t-il écrit, mettant en avant la ruralité et le côté développement durable du site lamottois.

“Pourquoi créer ailleurs ce qui existe déjà ?”

Le 17 août, François Bonneau cosigne avec Serge Lecomte, président de la Fédération française d’équitation une tribune dans le Monde avançant que « les investissements réalisés au parc équestre permettraient de compléter les infrastructures au profit des cavaliers et du sport en général. L’image de Jeux luxueux dispendieux et sans enracinement serait catastrophique pour toute la filière du cheval et l’éloignerait de son ancrage rural. » Le destin olympique du parc équestre fédéral est aussi défendu par Pascal Bioulac, maire de Lamotte-Beuvron et ancien directeur du Parc. Invité à RTL soir le 3 août, dernier, il s’interroge : « pourquoi créer ailleurs ce qui existe à Lamotte-Beuvron ? Nous avons la chance d’accueillir dans notre petite ville de Sologne le siège social de la Fédération française d’équitation avec un parc équestre de 400 hectares qui est la deuxième plus grande infrastructure équestre au monde. La fédération y travaille depuis un quart de siècle avec des programmes de développement qui visent à l’international. Le village olympique est déjà construit car nous avons à 5 km du site, Center Parc, un hébergement de niveau 3 étoiles, d’une capacité de 4 000 lits. On nous dit de faire des économies et le Premier ministre parle de ruralité. Avec le parc équestre, nous cochons toutes les cases et la Sologne est très bien desservie, à une heure de train du centre de Paris. » Lamotte-Beuvron, avec son parc équestre, n’est pas le seul site en lice pour suppléer Versailles si le comité olympique décide de miser sur un site pérenne pour les épreuves équestres ; l’hippodrome de Longchamp, Fontainebleau et son Grand Parquet sont aussi candidats. Réponse à la n de l’année pour savoir si la Sologne fera partie de l’aventure olympique dans quatre ans.

F.M.