Le blaireau n’a pas dit son dernier mot


Le Tribunal administratif d’Orléans a décidé, le 15 juillet 2020, de suivre la proposition du Rapporteur public exposée à l’audience du 1er juillet, en annulant l’arrêté anti-déterrage pris par la commune de Valaire. Une manifestation dans la foulée s’est tenue à Blois le 13 août.
Les chasseurs rient, le blaireau trinque… Catherine Le Troquier, maire sans étiquette de Valaire, conseillée par Me Louis de Redon, ne souhaite pas dire si elle fera appel ou pas, mais son ton indique à lui seul sa détermination sans failles, en dépit du fait que son arrêté, interdisant la vénerie sous terre du blaireau, a été annulé en juillet. Selon son point de vue, «Au même titre que les lobbies des pesticides, les lobbies du monde cynégétique, de l’élevage et de l’agriculture influencent l’État et les préfets. » Cohabitons plutôt que de détruire ! » À suivre, d’autant plus que les associations Sologne Nature Environnement (SNE) et Perche Nature (PN), également épaulées par Me Louis de Redon, ont déposé de leur côté cet été une requête en annulation auprès du tribunal administratif d’Orléans contre l’arrêté d’autorisation daté du 30 juillet 2020 et signé du préfet de Loir-et-Cher pour une période complémentaire de vénerie sous terre en 2020. Définitivement, la bataille ne fait que débuter : en sus, un rassemblement pour défendre encore et encore l’animal était organisé le 13 août devant les grilles de la préfecture, à Blois, en présence des principales parties concernées (Mme le maire de Valaire bien sûr, plus élus locaux et régionaux, Parti animaliste, One Voice…), ne lâchant rien dans l’espoir que leur message de bon sens en faveur du mammifère finisse par être écouté et surtout entendu.

É. Rencien