Neung-sur-Beuvron : Éduquer à l’image pour former des citoyens libres


Le 27 octobre a eu lieu la signature de la convention entre le Ciclic ( agence régionale du Centre pour le livre, l’image et la culture numérique) et la Fondation SNCF.
Cette convention permettra d’accompagner deux actions régionales autour du Cinémobile en faveur des jeunes de dix à quinze ans proposées dans le cadre des centres de loisirs, les ateliers de création d’image (une dizaine actuellement)et le ciné-club (5 en tout) qui choisira des films projetés par le Cinémobile. À noter que le cinéma itinérant Cinemobile est une initiative existant qu’en Centre-Val-de Loire, desservant 46 communes et accueillant 60 000 spectateurs à l’année.
Cette signature a eu lieu lors de la venue du cinémobile à Neung-sur-Beuvron afin que les jeunes de l’Adolescentre puissent présenter aux officiels les deux cartes postales vidéos qu’ils ont réalisées cet été, en mettant en parallèle des images d’archives locales des années soixante sur la pêche, une fête d’anniversaire d’enfants et leurs propres réalisations qu’ils ont imaginées et filmées sous l’encadrement d’un vidéaste professionnel, leur animateur Arnaud Charpentier et Philippe Germain, directeur du Ciclic.
La fondation SNCF qui n’a pour vocation d’accompagner les associations dans les domaines caritatifs et culturels soutient une quarantaine de projets en Centre-Val de Loire, reconnaît Stéphane Coursier, directeur régional voyageurs de la SNCF. Le coté participatif du projet proposé par le Ciclic, où les jeunes sont à la fois réalisateurs et programmateurs, nous a plu, d’autant plus qu’entre la SNCF et le cinéma c’est une belle histoire qui remonte aux origines du septième art avec l’arrivée d’un train en gare de la Ciotat réalisé par Louis Lumière. »
Très séduit par le côté formateur de cette initiative, François Bonneau, président du Conseil régional Centre-Val de Loire ajoute : « Nous vivons dans un monde d’images diffusées par le cinéma, la télévision mais aussi les ordinateurs et les smartphones. Les images nous aident à avoir une vision du monde dans lequel nous vivons. Le travail réalisé par le Ciclic est une éducation à l’image afin que les jeunes ne soient pas passifs face à ce qu’ils voient. Les jeunes vivent en effet dans un monde d’images qu’on ne leur apprend pas à décrypter alors qu’on leur apprend à lire et à analyser les écrits. Réaliser une vidéo et choisir une programmation que les jeunes auront ensuite à justifier devant le public du Cinémobile leur donne les outils pour décoder les messages que les images véhiculent, ce qui leur permet d’être libres face à elles. »
F. M.