Politique : il n’y a pas que le Covid-19 qui s’avère tenace en Loir-et-Cher…


Politique un jour, politique toujours ! Sur fond de coronavirus et de crise sanitaire atypiques, le krach politisé continue et le jeu sur l’échiquier perdure. Habitudes qui nous tiennent.. Le divin jour d’après n’est pas encore né. L’ensemble d’avant demeure rythmé par une série de dissensions, démissions et élections.

Printemps meurtrier, été assassin ? Alors que le danger covidique rôde toujours, pendant que les collectivités et institutions distribuent bornes de gel hydroalcoolique et masques sur tout le territoire local, tandis que les « makers » aux volontés anonymes et bénévoles s’activent devant leurs imprimantes 3D pour fabriquer des moyens de protection, les piques politiciennes demeurent, hier comme aujourd’hui, bien déconfinées, parfois de manière virale, dans le Loir-et-Cher. Chassez le naturel… Le film suit son cours et il serait possible d’en écrire un roman. Cela change des actualités colorées à la sauce Covid-19; aussi, cela distrait, horripile ou fait grommeler, c’est selon. Alors, un petit replay s’impose avant le ou les prochains épisodes annoncés : fin avril 2020, le Parti Socialiste de Loir-et-Cher a exprimé haut et fort son souhait de bannir Geneviève Baraban et Michel Fromet, conseillers départementaux d’opposition, membres du groupe Loir‐et‐Cher Autrement (PS et DVG), de ses instances, car jugés trop en phase avec le président du Conseil départemental (Les Républicains), Nicolas Perruchot (à (re)lire ici : https://www.lepetitsolognot.fr/ps-41-le-coup-dapres/). Début mai, c’est ce même Michel Fromet ciblé qui s’est quelques encablures plus tard auto-expulsé de son propre chef après 50 ans au PS.

Sur les bords de Loire et la terre solognote, combats de coqs

En Sologne, Franck Feuilhade de Chauvin a lui aussi appuyé de lui-même sur le siège « je m’éjecte » de la mairie de Villeherviers, dont l’édile pour rappel est toujours pour le moment, à droite, Raphaël Hougnon (LR).  Franck Feuilhade de Chauvin est médecin, notamment titulaire du titre de Maître de Conférences hospitalo-universitaire hors-classe, retraité en cancérologie; il est également et surtout le premier maire-adjoint de la commune de Villeherviers, membre suppléant de la Communauté de communes du Romorantinais et du Monestois. Enfin, était : il a présenté sa démission au préfet Yves Rousset mercredi 13 mai, en prévenant les médias, évoquant « des raisons (qui) se sont multipliées depuis plusieurs mois : édition de lettres du maire distribuées dans toutes les boîtes aux lettres dans lesquelles on remercie d’abord Guillaume Peltier puis Nicolas Perruchot, Isabelle Hemsdorff et on y critique par ailleurs l’action de l’ARS, sans preuve, lettres non lues au préalable par les adjoints; aucune information sur le cambriolage de l’école communale, avec disparition de matériel informatique, n’a été donnée ni pendant la dernière séance du Conseil Municipal ni aux membres de la Communauté de Communes ni enfin à la presse locale; aucune information sur les décisions prises par lui seul depuis le début de période d’urgence sanitaire (…) ; réponse insultante par SMS sur les augmentations éventuelles d’indemnités d’adjoint alors que j’y aurai renoncé au bénéfice d’une organisation à but humanitaire; aucune convocation des adjoints pour la cérémonie du 8 mai alors qu’y participaient 3 membres non villerherviersois dont 2 membres de sa liste électorale de candidat à la mairie de Romorantin et son principal soutien qui jusque-là n’avaient jamais participé à cette cérémonie… », etc. etc. etc.

Moults tergiversations et encore, un long feuilleton

Retour à Blois parce que ce n’est pas fini. Malik Benakcha (LR, liste Un nouveau souffle pour Blois; 13,8 % dimanche 15 mars 2020) et Gildas Vieira (SE, liste Osons Blois autrement; 6,76 % le 15 mars 2020) semblent, eux, parés pour devenir les meilleurs amis du monde dans l’opposition municipale. Un duo très en accord pour protester d’une même voix face à l’histoire mise à l’ordre du jour du dernier conseil municipal distancié (car diffusé sur le Web pour élus, presse et public), consistant à autoriser le maire de Blois durant l’exercice de son mandat 2020-2026 à posséder un moyen de déplacement motorisé. Une échaffourée verbale remontant au lundi 4 mai. Vous suivez ? Pendant le récapitulatif de ces chamailleries ici et là, un teasing avant la promesse de nouvelles aventures à venir : à Blois, Marc Gricourt (PS; liste Blois résolument; 55,99 %. le 15 mars 2020) se prépare, a priori vers un troisième mandat tricolore. Le nouveau maire et son nouveau conseil municipal seront « élus », ou plutôt, installés, lors d’une séquence au Jeu de Paume lundi 25 mai à partir de 18 heures, après le scrutin du 15 mars puis la session de mise en place avortée il y a deux mois. Rendez-vous supplémentaire à signaler, cette fois en national : le verdict du Conseil scientifique escompté lundi 18 mai pour décider d’une possible tenue du second tour des élections municipales le 28 juin, au lieu du mois de septembre dans un premier temps sélectionné. En suspens, suspense. Après moult tergiversations, ce long feuilleton, à l’instar des innombrables remous précités, n’a pas encore acté son épilogue ni trouvé date à son pied. Encore et toujours, ça promet…

Émilie Rencien