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Romorantin : Rachel Claude, nouveau visage sur la compagnie de gendarmerie

La jeune femme qui porte l’uniforme est numéro 3 dans l’ordre de commandement. Elle a posé ses valises en Sologne le 1er août. Présentation de rentrée, comme le veut la coutume.
À 39 ans, Rachel Claude est capitaine, et c’est une femme. La gendarmerie est l’armée la plus féminisée, selon ses dires. Plus en effet que les rangs de l’armée de terre et de la marine nationale. Quoiqu’il en soit, un profil féminin aux responsabilités, de surcroît en Sologne, fait bouger un peu les lignes des arrivées souvent masculines. Elle exerçait précédemment en Touraine, à La Membrolle-sur-Choisille (37). Elle est entrée dans la profession dès 2006 via l’école de sous-officiers de Châteaulin, en Bretagne, avant d’être mutée en tant que gendarme en Maine-et-Loire et d’obtenir l’examen d’officier de police judiciaire (OPJ). À 32 ans, en 2015, elle arbore déjà le grade d’adjudant à Moncé-en-Belin (72), dans la région des Pays de La Loire. De 2016 à 2018, elle parachève sa formation avec un passage à l’école des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) de Melun, en région parisienne. En août 2018 donc en Indre-et-Loire, elle devient ainsi lieutenant avec 27 gendarmes sous ses ordres. En 2022, dans le Loir-et-Cher, au sein de la compagnie de Romorantin-Lanthenay, dans la grille hiérarchique, elle est désormais numéro 3, c’est-à-dire capitaine, adjointe au commandant. Ambitieuse et audacieuse, elle compte bien évoluer encore plus haut dans les échelons. Enfin, en dépit d’une photo prise dans son bureau, elle l’affirme, le revendique même : «j’aime le contact avec les gens, le terrain, les rencontres. Et oui, sinon, Romorantin faisait partie de mes voeux car pour moi, cette compagnie est intéressante. Je suis sarthoise d’origine et je trouve pour ne rien gâcher que cette région est belle. Tous ces colombages et briques rouges ! Depuis mon arrivée, je n’ai croisé que de jolis villages. J’apprécie aussi ce territoire car ici, on a accès à des commodités urbaines tout en étant à la campagne.» Le lien de proximité entre forces de l’ordre et population, à renforcer, n’est par conséquent pas qu’un précepte ministériel. Rachel Claude, conclut et insiste. « Je suis là pour être force de proposition. Surtout, je fais un métier qui me plaît. »
É.R.

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