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Romorantin : Ukraine : expatriées, pour combien de temps ?

Passée l’exaltation des mouvements de sympathie et les promesses d’accueil dans nos familles solognotes, que sont devenues les réfugiés Ukrainiens dans notre région six mois après ? Ce sont surtout des femmes qui ont quitté leur pays, avec enfants et peu de bagages, orientées par les préfectures vers les centres d’accueil ou des logements, aidées par les amis ou parents déjà en France.
Parmi la centaine de familles accueillies en Loir-et-Cher, nous en avons rencontré quelques-unes. Aaprès un épuisant voyage de cinq jours, Svetlana avec ses deux enfants scolarisés s’inquiète pour son fils Sacha militaire en Ukraine, dans l’appartement gracieusement prêté par la mairie de Romorantin. Le maire Jeanny Lorgeoux précise : “Nous aidons cette famille comme nous le faisons pour nos concitoyens nécessiteux, et il faut souligner l’action forte de Françoise Ansermino du Secours Populaire qui leur a fourni meubles et équipements. Un logement et repas des enfants à notre charge. “

Associations actives
Les collectivités ne sont pas les seules à proposer une aide aux familles ukrainiennes ; le Secours Populaire, la Croix Rouge, les Restos du Cœur ont ouvert leurs portes aux familles réfugiées. Une aide active au logement, y compris en familles ou dans des logements mis à disposition par les mairies. Mais les échos sinistres de la guerre retentissent jusqu’en Sologne : des familles qui s’inquiètent de ne plus avoir de nouvelles du mari ou d’un fils sont conviées à donner leur ADN pour identifier les morts au combat. Les cours de français dispensés par la CAF de Romorantin leur facilitent un peu la vie, mais notre langue est difficile, et les visites de châteaux ne font pas oublier le pays natal… Toutes espèrent rentrer au pays rapidement et ne souhaitent pas rester en France. Les coups de pouce viennent parfois de métiers inattendus : le coiffeur Philippe Friaud, installé à Romorantin, Bourges, Vierzon, a embauché quatre Ukrainiens (un coiffeur, une coiffeuse et deux employées de bureau). “Je suis membre depuis des années de l’association Humani-Cher qui aide les populations en difficulté. Ces coiffeurs ukrainiens recrutés suivent même une formation de perfectionnement. Il me semble que c’est notre devoir de les aider. “
G. Brown
(*) Tous les prénoms ukrainiens ont été changés pour des raisons de sécurité.

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