Saint-Georges-sur-Cher Covid-19 : le Val de Cher Controis bien organisé


Non pas un, mais trois centres sur trois communes. Les élus de la vallée du Cher sont parés pour la vaccination qui débute tout juste, doucement mais sûrement.
Contres, Saint-Aignan et Saint-Georges-sur-Cher. Trois communes, trois centres pour des vaccins Covid-19. Cela peut paraître excessif mais il s’agit d’une volonté des élus qui connaissent les difficultés de leur territoire, appuyée sur le secteur par les Docteur Legeay, Naval et Maupu,confortée par la nouvelle sous-préfète de Romorantin qui vient d’arriver, Mireille Higinnen. “La population de la vallée du Cher vieillit, il existe des soucis de mobilités et donc, nous avons choisi trois communes qui dessinent un triangle, les trois sites étant chacun situés à 20 kilomètres des centres hospitaliers,” ont justifié Jacques Paoletti, maire de St-Georges et Jean-Luc Brault, maire de Contres, également président de la Communauté de communes Val de Cher Controis, lors d’une visite le 4 février dans les murs du Dojo st-georgien réquisitionné et habillé de quatre boxes (deux actuellement utilisés)d’un nouveau genre dédiés à une campagne de vaccination particulière qui s’élance tout juste. “Nous sommes dans une situation de rodage, et dès lors que nous recevrons des doses de vaccins plus conséquentes, nous serons prêts au printemps à accélérer les cadences, sans problème. Nous sommes d’ailleurs déjà en capacité; pour preuve, la vaccination Covid est complètement terminée sur les Ehpad de Contres, Bracieux et Cour-Cheverny. Nous espérons aussi que les pharmaciens aient le droit de vacciner.” Sur les trois centres précités, ce sont en effet 300 doses (environ 100 par site) par semaine qui sont disponibles. Et, forcément, inévitablement, ça s’embouteille un peu au bout du fil et sur Doctolib pour la prise de rendez-vous. “La vaccination se passe bien. Il faut débuter par une phase de préparation. Il y aura plus tôt que vous ne le pensez davantage de doses. Mais dans l’immédiat, il ne sert à rien de téléphoner tous les jours car cela bloque le système,” conseille la sous-préfète Higinnen. “Il convient de patienter, appeler quand de nouvelles informations et livraisons seront annoncées. Le planning pour Contres, St-Aignan et St-Georges est plein jusqu’au 4 mars.” En patientant donc, le médecin Dorin de Pontlevoy, affecté sur le centre de St-Georges, épaulé par deux infirmières, pointe le positif, malgré l’angoisse de certains citoyens. “Je n’ai pas une consultation où quelqu’un, peu importe l’âge, ne me demande pas de se faire vacciner; j’ai environ 10% de réticents seulement,” confie-t-il. “Le reste de mes patients est impatient et enthousiaste. J’avoue qu’au début, j’étais moi-même contre l’idée de ce vaccin Covid, simplement car on ignorait la composition exacte et les excipients contenus. Aujourd’hui, on sait, et le monde médical est rassuré, il n’y a pas d’effets secondaires. Alors, oui, je confirme que nous sommes prêts et quand les fioles de six doses seront plus nombreuses, pourquoi pas peut-être imaginer des vaccinations à l’échelle des villages ?”
É. Rencien

En chiffres
35 391 personnes ont plus de 75 ans en Loir-et-Cher.
7 968 personnes vaccinées en Loir-et-Cher en date du 1er février 2021. En région Centre-Val de Loire, 65 169 personnes vaccinées, toujours selon des données arrêtées au 1er février 2021 ; 1 889 d’entre elles ont déjà reçu deux doses de vaccin.
Plus localement, à titre d’exemple, 102 personnes ont été vaccinées à l’hôpital de Saint-Aignan le 25 janvier 2021; 48 personnes ont bénéficié d’une primo-injection du vaccin Pfizer à Saint-Georges le 2 février 2021.