Pour leur traditionnelle visite d’établissement scolaire le jour de la rentrée des classes qui a eu lieu cette année le 4 septembre, Philippe Gouet, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher et Claire Foucher-Maupetit, vice-présidente chargée de l’éducation, de l’enseignement supérieur, des collèges et des bâtiments, ont choisi le collège Gaston Jollet afin d’y accueillir les élèves rentrant en 6e.
En effet, Gaston Jollet fait partie des trois collèges loir-et-cheriens, aux côtés des Pressigny à Selles-sur-Cher et Lavoisier à Oucques-la-Nouvelle, volontaires pour expérimenter auprès de leurs classes de sixième le cartable numérique, afin de remplacer les livres scolaires traditionnels par une édition numérique contenue dans une tablette confiée à chaque élève. « Selon les recommandations du ministère de l’Éducation nationale, le poids du cartable ne devrait pas excéder 10 % du poids de l’enfant, précise Philippe Gouet. Or, il est souvent plus lourd, particulièrement chez les élèves de sixième et cinquième. Comme masseur-kinésithérapeute, je recevais dans mon cabinet beaucoup de jeunes de moins de quinze ans présentant des lombalgies dues au poids du cartable. C’est une pathologie croissante et préoccupante car près de 50 % des huit-douze ans présentent des douleurs vertébrales durant leur scolarité. D’où l’intérêt de trouver des solutions afin d’alléger le poids du cartable. » L’utilisation de cet outil numérique permettra aussi aux élèves d’acquérir de nouvelles compétences. Les tablettes, munies d’un clavier afin de pouvoir faire du traitement de texte, ont été déjà remises aux enseignants puis aux élèves le 18 septembre. Même si elles sont connectées au Wifi, leur usage est très encadré, étant munies de la solution iDruide qui permet d’administrer les tablettes à distance, en limitant les téléchargements aux seuls outils scolaires, filtrant l’accès à internet aux seuls sites autorisés par l’Éducation nationale et en appliquant des plages horaires d’utilisation. Pas d’accès de 22 h à 7 h, tous les jours de la semaine.
En complément du stylo
Les manuels scolaires, quant à eux, une fois téléchargés sur la tablette, ne nécessitent pas de connexion internet pour être utilisés par l’élève. Cependant, la tablette pourra être connectée au Wifi domestique, permettant l’accès à l’ENT (Espace numérique de travail), dont Pronote. Une charte de prêt est portée à la connaissance des élèves et de leurs parents. Les élèves devront prendre soin du matériel et s’assurer que la tablette et son clavier sont bien chargés lors de leur arrivée au collège. En dehors des heures de cours, l’usage de la tablette est soumis à l’autorité parentale, une formation à cet outil étant proposée aux parents qui le souhaitent. Pour Claire Foucher-Maupetit, ces tablettes « ne remplacent pas le stylo, mais le complètent, d’où le choix de les munir d’un clavier. Leur objectif est de remplacer les manuels classiques par un format numérique. » Le conseil départemental qui travaille sur le projet depuis un an fera le point sur cette phase test à la fin du premier semestre et à la fin de l’année, afin d’affiner l’outil pour pouvoir le mettre progressivement à disposition à toutes classes de sixième du département Le coût de l’expérimentation pris en charge par le Conseil départemental s’élève à 170 000 euros pour les trois collèges « cobayes ».
F. M.