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Société – La Maison des seniors de Châteauroux

Des locaux lumineux ont succédé à un espace obscur, un bonheur pour les joueuses de bridge installées pour l’après-midi.

La Maison des seniors, une ruche dans une ancienne cafétéria
Le cours Saint-Luc a trouvé une vie nouvelle avec l’ouverture de la Maison des seniors, financée par la ville et animée par un mix de professionnels et de bénévoles.
L’entreprise emploie une vingtaine de salariés, elle est fréquentée par 1 224 utilisateurs, alors forcément, l’ouverture de la Maison des seniors n’est pas passée inaperçue à la mi-janvier.
Le gros de la troupe est constitué par l’association « 55 et plus » qui propose à ses adhérents une multitude d‘activités : sportives, intellectuelles, ludiques et on a doté le nouvel équipement d’une cuisine ultra moderne où l’on pourra apprendre à faire de bons petits plats et acquérir des notions de diététique.
Les salles d’activité de « 55 et plus » occupent la plus grande partie de la structure, mais voisinent avec le centre du bénévolat qui a particulièrement profité du déménagement. Du cagibi occupé par l’association à l’étage de la rue Claude Pinel et qui servait de vestiaire aux pratiquants des cours de gymnastique, on est passé à un vrai bureau avec une visibilité sans commune mesure avec l’ancien pour être repéré par les futurs bénévoles.
Enfin l’Office pour les Personnes à la Retraite (OPR), service du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), avec ses onze agents, informe et oriente les personnes retraitées vers les services de prestation à domicile, les services sociaux, les structures adaptées les associations ou organismes de loisirs.

800 m2 de plain pied
« Quand on m’a parlé de l’ancienne cafétéria Casino, friche commerciale fermée depuis quinze ans, reconnaît Emmanuelle Budan, directrice du CCAS, pour accueillir la Maison des seniors, j’ai d’abord dit non. Et puis les architectes du cabinet Pires-Villeret ont su répondre à toutes nos demandes avec l’idée de rue intérieure desservant les différents locaux qui permet à leur utilisateurs de se croiser, de se connaître, à certains consommateurs de devenir acteurs en rejoignant le monde du bénévolat. Une réhabilitation formidable et un outil très performant à la disposition des anciens.
Rappelons que la Ville a racheté les locaux de la fameuse cafétéria et d’un autre espace commercial pour 230 000 € et a financé 50 % des travaux de réhabilitation, la Région apportant 34,53 % du financement, la Carsat et le Département venant en complément pour régler une facture totale de 1 180 000 €. Le budget des équipements (acquisition du mobilier, cuisine équipée, signalétique) s’élève à 114,23 € financé à 50 % par le CCAS le reste venant de différents partenaires.
Les anciens locaux de la rue Claude Pinette, dans le vieux Châteauroux, vont être vendus, ce qui permettra d’alléger (un tout petit peu) la facture. La Maison des seniors fonctionne grâces aux subventions allouées au CCAS ainsi qu’aux recettes dégagées par l’OPR par ses services à la personnes et par « 55 et plus » par les inscriptions à ses activités.
Pierre Belsoeur


L’OPR des professionnels renforcés par des bénévoles
L’OPR au service des personnes dépendantes, sous la responsabilité de Laurence Virard, instruit les dossiers d’aide légale, de téléassistance, de repas à domicile, d’aide facultative en faveur des personnes âgées. Ses agents accompagnent les personnes âgées castelroussines dans la résolution de leurs problèmes sociaux en lien avec le service social du secteur.
Mais sa particularité c’est de démultiplier l’action de ses agents en faisant appel à des bénévoles qui aident ces personnes âgées à sortir de leur isolement en assurant des visites à domicile, pour leur faire la lecture ou discuter avec elles mais aussi, grâce au réseau « Allons-y-ensemble» en les transportant, à bord des véhicules de l’office ou des véhicules de bénévoles, pour les conduire à un rendez-vous médical, un spectacle ou leur permettre de rencontrer des amis. «Certaines personnes ont ainsi pu, explique Catherine Ruet, maire adjoint, mais aussi bénévole dans ce réseau, sortir de leur domicile d’où elles n’étaient pas sorties depuis des mois. Certains bénévoles vont bien au delà de leur mission et tissent des liens d’amitié avec les personnes qu’ils transportent ou auxquelles ils rendent visite.» 56 bénévoles sont engagés dans ces différents réseaux qu’a fait connaître l’exposition itinérante Mona Lisa, expo photo qui a circulé dans les différents quartiers de la ville en 2017.


Christine Jalu, dans son nouvel espace.

Le centre du bénévolat
Christine Jalu est aux anges. La présidente du centre du bénévolat a le sentiment que sa nouvelle installation va tout changer. « Quand j’ai découvert ce local je n’en croyais pas mes yeux. Auparavant nous étions invisibles, ne disposions d’une salle de réunion que lorsqu’aucune activité ne s’y déroulait. Cette fois nous pouvons tout faire ici et les usagers pousseront plus facilement notre porte.
Le centre du bénévolat est une association qui recrute et oriente les personnes désireuses de rejoindre une association oeuvrant dans les domaines social, humanitaire,culturel ou artistique. Cinquante associations y ont adhéré et peuvent donc bénéficier de ses services.
Le centre du bénévolat tient ses permanences le jeudi de 14h à 17h30.


« 55 ans et plus » : d’anciens jeunes dynamiques

Travailler son anglais avec le sourire, c’est possible.

L’association a pris ses aises dans les nouveaux locaux et le confort du lieu va, à l’évidence faire grossir ses rangs.
Ils sont 1 224 adhérents, les femmes sont très largement majoritaires ce qui explique que la gymnastique soit la discipline reine devant la yoga et les cours d’anglais. « Nous avons désormais de vrais vestaires pour les messieurs comme pour les dames, une salle vaste et agréable, un espace rangement pour le matériel, un bel outil de travail. » Isabelle Behra assure les cours de gym classique mais aussi la gym autonomie et passe donc l’essentiel de son temps professionnel cours Saint-Luc désormais. « Nous travaillons la souplesse, mais aussi les réflexes et les abdos. Et puis avec la gym autonomie, c’est l’entrainement à conserver son équilibre. Tenez vérifiez le votre ». Effectivement réussir le parcours sans recourir à l’aide des murs ou des piliers n’est pas évident et l’on sent très rapidement que le dos est à remuscler.
Sourire aussi sur les lèvres des bridgeuses installées pour entretenir leur art à raison de deux séances de trois heures et demie par semaine. Ailleurs ce sont les élèves aguerris qui sont réunis pour une petite heure de conversation anglaise. On peut y venir pour entretenir ses connaissances ou bien pour acquérir une base afin de se débrouiller en voyage.
Au total ce sont une quinzaine de cours d’activités physiques et d’enseignements divers qui sont dispensés chaque semaine. Des cours payants mais à un tarif annuel très modeste. Des cours auxquels on peut accéder si l’on est membre de l’association. La cotisation annuelle est de 13 €. « 55 ans et plus » a été créé en 1997, mais voici quinze ans il ne comptait que cent adhérents, son développement actuel est exponentiel et les nouveaux locaux vont évidemment entraîner un accroissement de la demande, ne serait-ce qu’en raison d’une visibilité nouvelle.
On n’adhère pas nécessairement à l’association pour suivre régulièrement des cours, ce peut être pour assister à des conférences sur des sujets variés (histoire locale, philosophie, culture musicale…), conférences données le soir à l’auditorium de le médiathèque, soit à la chapelle des Rédemptoristes ou participer aux activités de loisir (belote, bridge, scrable etc.) ainsi qu’à des sorties ou voyages.

Une large part d’autogestion
« L’importance de cette palette d’activités, explique Monique Rougirel, sa présidente, est liée au fait qu’en plus de nos trois permanents, bon nombre d’adhérents ne sont pas de simple consommateurs -il y en a, comme partout- mais s’impliquent dans la vie de l’association. En plus du bureau, féminin à 100 % et du conseil d’administration (seize femmes et deux hommes) les différentes rubriques d’activités sont gérées par des commissions dans lesquelles siègent des membres du conseil d’administration mais aussi des adhérents de base ». Les « 55 ans et plus » sont encore dans la force de l’âge et ont connu mai 1968, alors l’autogestion, c’est toute leur jeunesse.
P.B.

Les cours de gym autonomie pour entretenir son équilibre, entraîne quelques remises en question. Il reste des places.

Pratique :
« 55 ans et plus », 29 cours Saint-Luc – 02 54 61 05 55
association.55-et-plus@wanadoo.fr www.55etplus.fr
Horaires d’ouverture :
du lundi au vendredi de 9h à 12h
et de 13h30 à 17h.

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