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Sologne des Étangs : 4 000 actifs pour 8 696 habitants

Le 7 mai, Lionel Henry, directeur de l’observatoire des territoires de Loir-et-Cher a présenté aux élus de la communauté de communes la restitution du portrait de territoire de la Sologne des Etangs, effectué afin de pouvoir dynamiser la communauté de communes.

La Sologne des Étangs comprend douze communes avec 8 696 habitants (ce qui en fait l’avant dernière communauté de communes de Loir-et-Cher par la démographie) avec trois villages de plus de 1 000 habitants : Neung-sur-Beuvron, Saint-Viâtre et Dhuizon, 4 000 actifs et 1 996 emplois sur place recentrés principalement à Neung-sur-Beuvron (ce qui la classe dernière de Loir-et-Cher pour le nombre d’emplois). Il y a donc en Sologne des Étangs une tendance à la dispersion des habitants et une concentration croissante des emplois. Le territoire est à la jonction des aires urbaines de Blois et d’Orléans, avec un bassin de vie, c’est-à-dire le territoire où se situent les principaux services liés à la vie quotidienne, celui-ci est tourné vers Romorantin, les services n’étant pas assez développés à Neung-sur-Beuvron.

Plus de décès que de naissances
La population est assez stable avec néanmoins un apport migratoire de l’extérieur amoindri et un nombre de décès l’emportant sur le nombre de naissances (une naissance pour deux décès). Les pertes de populations sont le plus importantes à Dhuizon, Saint-Viâtre et Neung-sur-Beuvron, Villeny et Yvoy-le-Marron ayant au contraire vu leur population augmenter de façon significative depuis quinze ans avec l’arrivée de jeunes couples avec des enfants, ce qui a entraîné l’ouverture d’une classe pour l’an prochain au sein du RPI de ces deux communes. Ceux qui s’installent en Sologne des Étangs viennent principalement d’Ile-de-France, de l’Orléanais et du Romorantinais.
Pour cent jeunes de moins de vingt ans, il y a 114 personnes de plus de soixante-cinq ans. Le niveau de revenus en Sologne des Étangs est relativement confortable avec un revenu fiscal annuel moyen de 24 506 euros – 39 % des revenus provenant de pensions et retraites – et un taux de pauvreté inférieur à la moyenne départementale.

Des actifs plus nombreux que la moyenne départementale
Le nombre d’actifs est plus important en Sologne des Étangs que la moyenne départementale, avec seulement 651 demandeurs d’emploi fin 2018 plaçant la communauté de communes au troisième rang du taux d’emplois. En 2015, l’agriculture, l’industrie et le bâtiment représentent 38 % des emplois contre 60 % en 1999, ce qui reste encore une proportion forte par rapport à la moyenne nationale. Les services procurent 34 % des emplois. La transformation économique, avec le recul de l’industrie, a occasionné un recul du nombre d’emplois salariés avec une perte de 110 emplois dans les cinq dernières années, ce qui met la Sologne des Etangs au troisième rang du département pour le nombre de pertes d’emplois, derrière la Sologne des Rivières. Le tissu économique est constitué de très petites entreprises avec un taux de création d’entreprises supérieur à celui du département, s’expliquant par la présence de la pépinière d’entreprises de l’Écoparc. L’artisanat occupe une place importante en Sologne des Étangs avec beaucoup d’auto-entrepreneurs non créateurs d’emplois.
La fragilité sociale (ménages non imposés, travail à temps partiel, familles mono- parentales…) est plus importante autour de Neung-sur-Beuvron que sur le reste du territoire. La situation est donc favorable en Sologne des Étangs que dans la Vallée du Cher et le nord du Loir-et-Cher. Avec 56 emplois sur place pour cent actifs, contre 94 emplois pour 100 actifs pour l’ensemble du Loir-et-Cher, la Sologne des Étangs est considérée comme étant un territoire résidentiel, 2054 de ses habitants quittant la communauté de communes pour aller travailler, se rendant principalement vers l’Orléanais et Cœur de Sologne. 637 personnes habitant hors de la communauté de communes se rendent en Sologne des Étangs pour aller travailler. 16 % du parc de logements est constitué de résidences secondaires, ce qui est le double de la moyenne départementale. Le parc de logements sociaux est de 7 % contre 14 % pour le Loir-et-Cher. Pour la période 2015-2018, 75 nouveaux logements ont été mis en chantier.
F.M.

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