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Sortie de crise pour Circusworld à Salbris ?

Créateur d’une petite entreprise de divertissement circassien, détenteur d’un bail temporaire, Anthony Rech a construit sa maison sur un terrain municipal. En raison du Covid, il n’a pu honorer des factures d’électricité sur-évaluées, ni signer un nouveau bail avec la mairie.
Anthony Rech est atteint d’une forme de myopathie, une amyotrophie musculaire. Il se déplace au moyen d’un fauteuil adapté à son handicap. Dans sa maison construite, à Salbris sur une parcelle jouxtant l’ancien terrain de football de la route de Mennetou, il a tenu récemment une conférence de presse. Entouré de deux anciens maires de la commune, Jean-Pierre Albertini (1999-2014) et Olivier Pavy (2014-2020), de son père et d’auxillaires de vie -ils et elles sont cinq qui se succèdent, 24h sur 24, tout au long de la semaine, il souhaitait faire connaître sa situation compliquée du moment. Un mauvais moment engendré par la période Covid lié à des problèmes qui se sont additionnés dans la continuité de la pandémie. Parce que, jusque-là, tout allait plutôt bien malgré le handicap. Sous le mandat du premier cité, dans le cadre d’un projet d’économie sociale et solidaire porté par l’association « Circusworld », Anthony avait créé un parc de loisirs accompagné d’une école de cirque en 2012. Dans la foulée, un « Festival International du cirque » avait lui aussi été organisé. En 2014, c’est le second premier magistrat, qui a d’abord voulu vérifier la solvabilité du projet « Circusworld » avant de proposer et signer un premier bail en 2016. Le projet était alors sur les rails avec la délivrance d’un permis de construire pour une maison de « gardien » du parc de loisirs et le branchement du tout-à-l’égout. Le bail courait jusqu’en fin 2018 …

Une situation compliquée et urgente
Courant 2019 c’est un nouveau bail qui est présenté. Il aurait été signé par Anthony juste avant le début de la pandémie. Mais, pour cause de Covid donc, la signature municipale n’a pu être effectuée. De fait, 3 ans plus tard, Anthony Rech se retrouve dans une situation administrative délicate. Marc Sandras, directeur général des services de la Ville, l’a d’ailleurs confirmé à nos confrères de la Nouvelle République : « la situation est juridiquement illégale ». Dans le même temps les factures d’électricité, liées au parc de loisirs, ont connu une sur-évaluation importante alors que la structure ne fonctionnait pas. Pour l’aspect administratif, la situation est toute aussi compliquée. Du côté de la mairie, on parle, en plus, de problème lié à la sécurité. Le branchement « temporaire » aurait même failli coûter la vie à un agent de la commune selon le maire Alexandre Avril. Une sortie de crise peut cependant être envisagé. Pour l’élu solognot, qui a semblé apprendre sur le tard qu’Anthony voulait redémarrer le parc de loisirs, la porte de la mairie est ouverte. « Je n’ai aucune difficulté face à la reprise de son activité, au contraire. Je la trouve même intéressante… Il pourra se rapprocher de nous, on regardera ensemble pour l’activité. L’important c’est que l’on arrive à sécuriser ce problème juridique et d’installation électrique. » a-t-il assuré.
Cependant, l’urgence est bien là. Même si un règlement avec le fournisseur d’énergie devrait être trouvé en mai prochain, le week-end dernier, c’était la fin de la trêve hivernale. Dès le 1er avril, la maison d’Anthony risque de ne plus être alimentée en électricité, alors qu’il doit se « brancher » deux heures par jour à son appareil respiratoire…
F.S.

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