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Souesmes : Écologie évolutive : kézako ?

Cet été, au Landon, la propriété de M. et Mme Girard accueillait une équipe de l’Université de Bourgogne venue étudier diverses populations d’oiseaux sur le territoire, et chapeautée par Jérôme Moreau, chercheur à l’Université de Dijon.
“Est ce que les parasites jouent un rôle dans la détermination du rythme de vie des oiseaux ?” Le cadre de la propriété, la connaissance des propriétaires et des lieux, ont favorisé le choix pour cette étude au caractère, non seulement universitaire mais scientifique qui répondait à toutes les normes environnementales et donc, toutes les autorisations administratives agréées, notamment en ce qui concerne la capture des oiseaux (filets réglementaires et conditions rigoureuses de temps d’étude des oiseaux afin de réduire au minimum le stress de la capture). Prise de sang immédiate, fientes, état général de l’oiseau, fichage et mesures diverses étaient effectuées. Dans ce domaine, il faut vraiment de la dextérité et du savoir faire car le temps d’examen est très court et l’oiseau doit être remis en liberté au même endroit de capture le plus vite possible. C’était donc une sorte de ballet auquel nous avons assisté avec cette délicatesse bien évidemment inhérente à la manipulation d’oiseaux. Jérôme Moreau, dans une explication des mécanismes qui structurent la biodiversité, nous a montré tout l’intérêt que revêtent ces interactions hôtes-parasites et plantes-animaux. Il est évident que la situation actuelle de notre environnement est de plus en plus préoccupante, animaux et oiseaux en particulier, ingèrent des résidus de produits phytosanitaires par exemple ou autres dépôts dans la nature qui agissent sur la biodiversité. On se souvient d’une mortalité inhabituelle de merles noirs en Loir-et-Cher l’été dernier due à un virus transmis par les moustiques. À l’immense défi que posent les changements globaux, il était vraiment intéressant de rencontrer ces chercheurs qui oeuvrent dans cette discipline de l’écologie et de l’évolution et qui se penchent sur le rôle des interactions entre organismes, de leur altération ou de leur évolution sur la dynamique de la biodiversité et ses conséquences fonctionnelles. Ces études sont financées par un laboratoire d’excellence (Labex) qui est un des instruments (gouvernemental) du Programme d’Investissements d’Avenir destiné à soutenir la recherche sur une thématique scientifique donnée. Il fédère d’ailleurs un réseau d’équipes de recherche française étudiant la biodiversité en Amazonie.
J.F.

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