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« Suzanne, sans crier gare », premier polar d’un disciple de Siménon

« Suzanne, sans crier gare » est le quatorzième roman paru dans la collection black Berry. Pour Pierre Belsoeur, collaborateur du Petit Berrichon dans l’Indre c’est un premier essai de fiction.
Le Petit Berrichon : Auteur de polar c’est ce que l’on peut appeler une vocation tardive.
Pierre Belsoeur : Je suis un jeune auteur de 64 ans. L’an passé j’avais commis une enquête au long cours sur les élections municipales de Châteauroux, il s’agissait encore d’un ouvrage de journaliste. Il m’a fait rencontrer les auteurs publiés dans la collection black Berry. J’ai participé à un recueil de nouvelles noires avec eux et c’était trop tard, j’avais mis le doigt dans l’engrenage.
Le Petit Berrichon : Qu’arrive-t-il à cette malheureuse Suzanne ?
Pierre Belsoeur : Au cinéma on parlerait de rôle muet. Sa présence physique ne dure que quelques secondes, le temps de se faire écraser par un train sous lequel elle se précipite.
Le Petit Berrichon : Alors, suicide ?
Pierre Belsoeur : Ca en a l’apparence, elle avait toutes les bonnes raisons de se suicider. Mais des éléments étonnent le médecin légiste. Le capitaine Athibard va mettre son équipe d’enquêteurs à contribution pour élucider cette affaire. Et puis on ne fait pas 200 pages avec un suicide.
Le Petit Berrichon : C’est un roman de journaliste ?
Pierre Belsoeur : Il s’agit d’une pure fiction m’ai j’ai cherché a respecter le code de procédure pénale que j’ai côtoyé pendant mes années de chroniqueur judiciaire. Tout est inventé, mais tout est vraisemblable… et ça ne m’empêche pas d’embarquer mon lecteur dans des fausses pistes en arpentant les rues de Châteauroux où il croise des personnages fruits de quarante ans de rencontres en Berry.
Le Petit Berrichon : Un polar light autrement dit
Pierre Belsoeur : Je suis davantage amateur de polars psychologiques que de thrillers où l’action est le principal moteur, quitte à ce que leurs auteurs utilisent le fantastique ou le paranormal pour retomber sur leurs pieds. Je suis par ailleurs amoureux de la langue française et j’espère qu’on le ressentira en lisant cette histoire.

« Suzanne, sans crier gare » par Pierre Belsoeur, collection black Berry aux éditions La Bouinotte . 212 pages 17€

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