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Territoires

Le Parlement a adopté, jeudi 16 juillet dernier, le troisième volet de la réforme territoriale fixant les compétences respectives des collectivités territoriales. Le projet de loi NOTRe (Nouvelle Organisation territoriale de la République) fixe les nouvelles compétences respectives des régions, départements, communes et intercommunalités mais il limite également certains transferts de compétences, contrairement aux ambitions initiales du projet fait pour réduire fortement le « mille-feuille » administratif français :
La clause de compétence générale est supprimée.
L’économie va aux régions ainsi que la gestion des transports scolaires, des gares routières, des transports interurbains par cars, ainsi que des transports ferroviaires d’intérêt local. La solidarité aux départements ainsi que la gestion du réseau routier mais aussi des ports.
L’intercommunalité est renforcée avec la gestion des déchets, le tourisme, l’accueil des gens du voyage. Et à partir de 2020, elle devra également gérer l’eau et l’assainissement à la place des communes.
En effet depuis le 1er janvier 2014, les 36 700 communes françaises ont l’obligation de faire partie d’une communauté de communes, d’une communauté d’agglomérations ou d’être rattachées à une métropole. En 2017, afin de renforcer le pouvoir de ces collectivités territoriales, ces entités devront compter un minimum de 15 000 habitants, contre 5 000 habitants aujourd’hui. Des adaptations seront possibles pour les zones les moins peuplées du territoire, et aucun seuil ne sera imposé aux zones de montagne et territoires insulaires.
Le poids des lobbies, les avantages personnels, le manque de courage, la précipitation dans laquelle ont été définies les périmètres des nouvelles régions, où a été privilégié une simple juxtaposition des régions existantes sans concertation ni intelligence, ressemble fort à un grand coup d’épée dans l’eau. Il aurait sans doute été préférable de construire des régions autour des métropoles, des régions reflétant une identité forte, des régions agrégeant des bassins de vie connecté entre eux… Rien de tout cela mais plutôt : « faire vite sans faire de vagues et surtout sans concertation, c’est plus facile ».
Une question : Est-ce normal qu’une majorité politique temporaire, et elle seule, soit propriétaire, des frontières de la France, qu’elles soient territoriales ou juridiques et soient livrées à l’arbitraire de quelques égos fugaces ?
Dura lex, sed lex, la loi est dure mais c’est la loi et les élections Régionales auront lieu les 6 et 13 décembre 2015. Nous vous en donnerons les bruits, les déclarations, les points de vue d’élus, les petites phrases… dans cette rubrique.
Gérard Bardon
 
Régionales 2015 : Bruits de campagne
La triple casquette de Gil Avérous
Le maire de Châteauroux l’avait assuré après son élection, il ne briguerait pas d’autre mandat que président de l’agglo. « Vous voyez, je n’ai participé ni à l’élection cantonale et ne serai pas candidat aux élections régionales. » Il a tenu parole mais ne sera pas très loin des candidats puisqu’il sera l’un des deux porte-parole de Philippe Vigier, tête de la liste d’union Les Républicains-UDI.
Il avait dit aussi qu’il se rendrait disponible pour son parti au plan national. C’est chose faite, Nicolas Sarkozy vient de le nommer secrétaire national à l’économie numérique. Une responsabilité qui implique sa présence à Paris le mercredi après-midi et lui permettra d’être en contact avec les décideurs nationaux de ce secteur porteur d’emplois. Il n’oubliera pas de leur parler de Châteauroux.
Louis le sage
A la tribune du meeting de la droite à Châteauroux, Louis Pinton a joué le rôle du sage au milieu des animaux politiques qui l’entouraient, anciens membres de gouvernements : Philippe Vigier, Claude Gref ou Nicolas Forissier, sans oublier Guillaume Peltier. Ce dernier rappelle le personnage de Joe dans les Dalton, que tous les orateurs tentent de calmer en célébrant son sens du sacrifice pour avoir accepté de céder la place de tête de liste à l’UDI Philippe Vigier. Louis Pinton a calmé les ego des candidats en leur rappelant que la première préoccupation des élus locaux et des électeurs était de comprendre la politique régionale. « Simplifions le discours, simplifions les procédures. » Il a conclu ce discours de sagesse en apportant, lui, un soutien sans réserve à Philippe Vigier.
Les socialistes ont encore une place
Dominique Roullet le confirme, il ne reste plus qu’une place libre sur la liste socialiste de l’Indre, la neuvième, réservée à un représentant de la société civile. François Bonneau avait beau proclamer en juin que le parti radical de gauche n’existait plus dans l’Indre, le PRG est tout de même associé à la liste ou Eric Maginiau, son délégué régional, figure en septième position. Il ne reste plus qu’un seul poste à pourvoir sur la liste socialiste de l’Indre que voici : Dominique Roullet, conseiller régional sortant ; Kaltoum Benmansour, conseillère régionale sortante ; André Guilbaud, conseiller municipal de Cuzion ; Annick Gombert, conseillère régionale sortante, maire du Blanc ; Alexis Fradetal, conseiller municipal à Argenton ; Odile Garrivet, directrice adjointe Pôle emploi Châteauroux ; Eric Maginiau (PRG) ; Carol Le Strat, assistante parlementaire d’Isabelle Bruneau ; place réservée à un membre de la société civile.
Les verts avec les communistes ?
A priori Europe Ecologie les Verts n’est pas demandeur puisque la liste est bouclée dans l’Indre, mais c’est le député maire de Vierzon, Nicolas Sansu qui a tendu la perche. Les communistes, qui gardent une implantation solide dans le Cher (par rapport au niveau national) seraient prêts à une liste d’union conduite par un représentant d’Europe Ecologie les Verts. Quant aux communistes de l’Indre ils sont, selon nos informations, toujours en négociation avec les autres composantes du Front de Gauche pour présenter leur propre liste. La gauche ira donc en ordre dispersé aux régionales, diront les persiffleurs. C’est la logique d’une élection proportionnelle à deux tours, répliqueront les militants de gauche.
Qui avec Nicolas Forissier ?
Philippe Vigier et ses têtes de listes départementales ont été plus que discrets sur les projets de leur liste « Si on les annonce trop vite, la gauche qui n’a aucun projet, va nous les piquer » affirment-ils sans rire. Les journalistes n’ont pas eu plus de succès lorsqu’ils ont cherché à savoir qui seraient les candidats de l’Indre (là c’est plutôt un problème de choix, car les candidats aux places éligibles se bousculent). Nicolas Forissier est donc le seul candidat officiel, mais on peut parier que Paulette Picard et François Jolivet les deux sortants, le suivront sur la liste. Pour le reste, réponse entre le 18 et le 24 octobre tempère Philippe Vigier. Avec ou sans Modem ?
Le Président de Debout la France en soutien dans le Cher
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, ci-devant député de l’Essone, était le week-end dernier dans le Cher. Il venait soutenir sa secrétaire départementale, candidate aux Régionales, Alix Penloup. Cette dernière s’était déjà présentée devant les électeurs du département,  lors des dernières élections du Conseil départemental (élimination au premier tour).
Joël Crotté tête de liste régionale
Le conseiller municipal Vert de Bourges, Joël crotté, sera la tête de liste du parti fondé l’an passé par Jean-Luc Bennahmias, le Front Démocratique. Selon le Berruyer, ce nouveau parti est constitué d’anciens du PS et d’Europe Ecologie les Verts, entre autres. Quelque peu en manque de visibilité des électeurs, c’est à Vierzon, en compagnie du local Joao Paulo Dos Santos, qu’il a fait étape au cours d’un périple qui doit le conduire dans l’ensemble des départements de la région.
Nicolas Sansu conduira les Communistes de la région
Autonome au 1er tour des prochaines élections régionales, les membres du Parti Communiste ont décidé d’envoyer la jeune garde jouer les premiers rôles. C’est ainsi que Nicolas Sansu, le député-maire de Vierzopn, a été désigné pour conduire la liste, tant au niveau départemental qu’au niveau régional. Dans l’optique du deuxième tour, un vote très majoritaire invite à un rassemblement le plus large possible à Gauche.
Pierre Belsœur – Fabrice Simoes

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