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Un seul syndicat pour le canal du Berry

Depuis quelques jours, la cause est entendue : le canal du Berry sera géré, dans sa continuité du Cher, soit 190 km, par un seul syndicat. C’est ce que vient de décider l’assemblée générale des divers entité du SMICB (syndicat mixte interdépartemental du canal de Berry). En terme de simplification, nul doute que tous les adhérents s’y retrouvent…
Rassemblés dans les locaux du Conseil général à Bourges, les trente-huit délégués du SMCB (syndicat mixte du canal de Berry) soit le secteur de Thénioux à Saint-Just, du SMECB (syndicat de maintien en eau du canal de Berry), qui regroupe la portion de Sancoins à Neuilly-en-Dun, du SIRCABVA (syndicat intercommunal pour la réhabilitation du canal de Berry en val d’Aubois), de Marseilles-les-Aubigny à Grossouvre, du SMECBRI (syndicat de maintien en eau du canal de Berry et de la rigole d’Ircay), du Vernais à Saint-Pierre-Les-Etieux, et des différentes communes adhérentes depuis sa création, en 2002, ont voté le changement de statut pour une meilleure visibilité de l’entité mais aussi pour un meilleur rapport avec les différents intervenants extérieurs : Europe, État, Région, département.
Le concept d’uniformité du canal de Berry avait achoppé voilà deux ans pour 2 voix discordantes. Comme l’unanimité était nécessaire, il aura fallu attendre de relancer le projet en 2014, de procéder à une forme d’affinage, d’expliquer, avant de le représenter en réunion. En ce début d’année 2015, la péniche est arrivée à bon port.
Désormais, le nouveau SCB (syndicat du canal de Berry), nettement plus simple à écrire, à dire et surtout à mémoriser, aura la lourde tache de gérer un linéaire qui s’étend de Thénioux à Epineuil-le-Fleuriel. Le syndicat s’est par ailleurs doté d’un ancien-nouveau président avec Pascal Méreau, jusqu’alors président du SMCIB. Une continuité intellectuelle qui s’accompagne d’une continuité du projet sans frein ni coup d’arrêt.
20 millions sur 10 à 15 ans
Pour le président Méreau, le rassemblement était une évidence afin de donner une image positive et constructive du département. «  Nous avons un beau truc qui s’appelle canal de Berry avec plus de 190 km de canal dans le Cher. Environ 2/3 de la population départementale est concernée. C’est une vraie richesse et un potentiel économique intéressant. Nous avons voulu un projet fédérateur dans une ruralité redynamisée et tout le monde s’est montré favorable. Chacun a pu constater l’impact possible du projet pour son secteur. Nanti d’un syndicat plus fort, plus coordonné, nous pouvons présenter un seul porteur de projet, pour le financement de l’ensemble du linéaire entre autre, à nos divers interlocuteurs, que ce soit l’Europe, l’État, la Région ou encore le département. » assure-t-il.
Derrière la nouvelle entité administrative, outre la gestion de l’eau, la navigation et la coordination des travaux, se trouve la volonté de donner sa chance au patrimoine berrichon. « Il nous faut suivre l’exemple de la Loire à vélo et ses 60 000 utilisateurs recensés. Le canal de Berry à vélo, c’est un des projets phares du département » explique Pascal Méreau, par ailleurs maire de Villequiers et surtout vice-président du conseil général en charge du tourisme. Surtout que des possibilités de relais entre le canal de Berry et la Loire en vélo existent tant du coté de Thénioux que de Marseilles-les-Aubigny. La boucle serait alors bouclée avec des retombées non négligeables, même si le projet n’est pas exclusivement dévoué aux tourismes mais aussi « pour les locaux ».
Cependant, selon les estimations un vacancier voiture dépense, chaque jour, un panier moyen de 35€, tandis qu’un randonneur à pied va jusqu’à 45€ et qu’un cycliste, en itinérance, atteint souvent les 80€ (couchage et restauration compris). De quoi donner matière à réflexion.
Cela dit, la première zone qui devrait bénéficier des travaux, « le pavillon témoin » comme l’on dénommé les porteurs de la démarche, se situera entre Vierzon et Bourges. « C’est là que c’est le moins compliqué pour commencer… » estiment les élus du syndicat qui avancent une estimation de 10 millions d’Euros pour la première tranche, dès cette année. Au total 20 millions sont prévus sur une durée de 10 à 15 ans !
F.S.

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