70e Anniversaire de la libération de Vierzon


Le 4 septembre 1944 Vierzon était en liesse pour accueillir ses libérateurs. Les photos de l’époque, les journaux, tel le Patriote Berrichon relatent avec émotion ces scènes de joie où dit-on : « tout le monde s’embrassait… » Certes, il y eu des scènes moins reluisantes mais aujourd’hui, comme l’écrit l’historien Renan : « car s’il est vrai qu’une Patrie se compose des morts qui l’ont fondée aussi bien que des vivants qui la continuent, il est non moins évident que seul, l’enseignement du passé permet d’expliquer la conduite du présent et de guider la politique de l’avenir… » C’est se souvenir au passé, à ceux qui ont donné leur vie, résistants, passeurs, soldats, humbles dont les noms figurent sur les plaques commémoratives : stèle de la résistance et chemin de la mémoire à Vierzon.

Cet hommage était rendu par les autorités civiles et militaires et le discours du Député Maire Nicolas Sansu allait dans ce sens du combat commun pour la liberté : « …ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas, ceux qui avaient rejoint le Général de Gaulle à Londres et ceux qui combattaient sur notre territoire, entrés en résistance pour combattre l’occupant nazi et le fascisme… ».L’élu rappelait la part prise par les résistants dans les durs combats qui hantent encore la mémoire collective : La Bissoudre, Saint-Hilaire de Court et l’impact du Docteur Mérigot figure emblématique de cette période alors président du Comité Local de la Libération. Le témoignage également de Guy Gitteau dans Le Patriote Berrichon est édifiant : « …le soir je suis sorti, les cloches de Notre Dame sonnaient à toute volée… ». Du coup, était oublié pour un instant les douleurs et misères endurées depuis ces quatre années de malheur et cette communion de toute une population que décrivent les historiens et témoins signifiant ainsi pour les hommes et femmes d’aujourd’hui qu’uni, le peuple est vraiment un réservoir de bonheur et de vitalité.

C’était, en ce jour anniversaire, le message de tolérance, du refus du rejet d’autrui, du combat commun pour défendre les valeurs de la République que Nicolas Sansu ponctuait un discours volontairement rassembleur face à toutes les menaces qui guettent encore notre Nation.