Il faudra encore des décennies pour que la commune de Ménars vive une matinée aussi fastueuse que celle du 4 septembre qui a vu l’inauguration des rénovations de l’école et de la mairie, à la suite d’un programme de réhabilitation, mis à mal par le confinement.
Devant nombreux élus et invités dont la ministre chargée des collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, Serge Touzelet, maire, dirigea et commenta la visite des lieux restaurés, une fois le ruban tricolore coupé. Chacun des visiteurs s’attarda devant les œuvres d’un peintre local, Gérard Marchand, au cours de la pérégrination entre école Victor-Hugo et bâtiments administratifs républicains. Il a fallu re-fonctionnaliser l’école et l’agrandir face aux besoins, en différenciant les classes afin de mieux gérer les niveaux, tout en donnant plus de visibilité de lisibilité au magnifique bâtiment du XIXe siècle qui abritait, à la fois, école, mairie et logements…Les locaux de la mairie ont été rendus accessibles aux personnes à mobilité réduite, le tout pour une enveloppe de 1,3 million d’euros (subventionnés à environ 50%), y compris les espaces verts et les parcs de stationnement, en léger dépassement face au budget prévu, à la suite d’un changement d’architecte pour raisons médicales et d’un dérapage des travaux, ensuite pour cause de Covid. Un discret appel afin de rattraper ces «plus-values» non prévues, a été lancé par Serge Touzelet, sûrement en direction de la ministre… Ménars, l’une des communes préférées de la population, en fonction de sa situation proche de Blois et de la Loire, développe, ainsi, avec ses 650 habitants un havre et un cadre qui séduisent de futurs résidents qui y trouveront la plupart des services classiques ou médicaux, des artisans, des commerces, deux écoles (130 élèves), et le futur quartier des Coutures permettra de répondre aux demandes de plus en plus nombreuses d’accueil.
Ménars cité en exemple !
Christophe Degruelle, président PS d’Agglopolys, se montra très heureux de se retrouver à Ménars en si excellente compagnie, à visage découvert, après tant de mesures préventives interdisant de se rencontrer, et ce, dans une ambiance bien plus sympathique que celle des visioconférences. «Nous sommes ici en Val de Loire et il faut saisir notre chance». Pour Philippe Gouët, président Udi du Conseil départemental de Loir-et-Cher, cette maison commune restaurée avec goût et respect du bâti doit être citée en exemple d’une réhabilitation réussie, dans le cadre du développement de nos territoires. Thème repris par Charles Fournier, conseiller régional EELV qui souhaite que d’autres opérations du même genre en région Centre-Val de Loire redonnent vie à des secteurs en perte de vitesse. «Il faut tout entreprendre pour faire travailler les artisans du coin et créer des activités non délocalisables, en développant l’usage de matériaux naturels adaptés à la restauration et trouvés sur place comme la paille. En pensant aussi à lutter contre la chaleur l’été pour un meilleur équilibre sans trop tirer sur l’énergie provenant de ventilateurs ou climatiseurs». Jacqueline Gourault, devant un public conquis, salua l’initiative de la municipalité de Ménars dans une pure tradition de continuité républicaine au service de la population, dans un esprit 3ème République très sympathique.
Jules Zérizer
