Au revoir, Jacques Dessange


Des obsèques publiques ont eu lieu lundi 13 janvier dans l’église Saint-Georges. Famille, proches, journalistes et simples citoyens ont assisté à la cérémonie pour se souvenir et rendre hommage à l’enfant du pays, coiffeur à succès, disparu mardi 7 janvier dans sa 94e année, avant son inhumation dans la plus stricte intimité à Souesmes.

“Il n’y a pas d’au revoir pour nous. Peu importe où tu es, tu seras toujours dans mon coeur.” (Gandhi). Une pluie fine aura masqué les regards émus et humides parfois cachés derrière des lunettes noires, parfois pudiquement découverts des visages réunis devant le parvis de l’église de Salbris l’après-midi du lundi 13 janvier, avant que tout ce petit monde endeuillé ne s’engouffre dans les murs de l’édifice religieux. Plus de 300 personnes étaient présentes au funeste rendez-vous pour dire adieu au coiffeur natif de Souesmes dont la montée à Paris aura été couronnée de succès, donnant naissance au fameux « coiffé décoiffé » prisé par la gent féminine ainsi qu’à l’ouverture de salons estampillés dans plus de 40 pays. Dans sa propriété solognote de l’Ardoise, entre Salbris et Pierrefitte-sur-Sauldre, il profitait de ses amis, de son épouse Sally, et s’adonnait à peindre des tableaux, « à la manière de », comme il affectionnait de qualifier son coup de pinceau. «Ici, il a été heureux au milieu de cette nature magnifique qu’il nous a fait partager; nous, ses amis, qui venaient régulièrement le voir en Sologne,» aura confié l’un de ses proches prenant la parole pendant la cérémonie dans l’église, rythmée par la musique jouée par le maire de Chaon, Patrick Morin, ainsi que des musiciens amis, Pierre Genisson et Jean-Baptiste Aguessy. «Ensemble, nous avons bu, mangé; nous avons tout fait ou presque en sa compagnie. Une page se tourne aujourd’hui. Son nom est devenu sa marque. Il a été un compagnon, un ami, un père. Ses enfants, ses petits-enfants, nous; il nous a tous appris à élargir notre horizon et parfois à devenir plus prospères. Et Sally, son épouse qu’il a tant aimée et qui lui a permis d’être serein ces dernières-années. Jacques a changé le destin de beaucoup d’entre nous. »

É Rencien