Blois-Agglopolys INSA : bien plus qu’un gymnase


La première pierre du futur complexe sportif de l’école d’ingénieurs a symboliquement été posée le mois dernier, dans le secteur gare. Un investissement lourd mais synonyme d’attractivité, d’après les élus concernés.
“Men sana in corpore sano”. Un esprit sain dans un corps sain : beaucoup l’ignorent sans doute mais le sport fait partie intégrante de la maquette pédagogique de l’INSA, Institut national des sciences appliquées, au même titre que les matières scientifiques. Les étudiant(e)s du campus INSA Centre-Val de Loire (CVL) à Blois, utilisent actuellement, dans ce cadre d’enseignement, des équipements sportifs municipaux existants sur la ville ligérienne mais très sollicités également par d’autres établissements scolaires et associations. L’école d’ingénieurs ayant par ailleurs affirmé ses souhaits de développement (*), les élus du territoire ont opté fin 2020 pour la sortie de terre d’un complexe sportif INSA dédié. François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire; Marc Gricourt, maire de Blois; Christophe Degruelle, président d’Agglopolys, Communauté d’agglomération de Blois; Yann Chamaillard, directeur de l’INSA CVL; et Faustin Gaden, secrétaire général de la préfecture de Loir-et-Cher, ont ainsi posé la première pierre (symboliquement car pas de pierre, mais une plaque cuivrée plutôt dévoilée) le 13 février 2024, du côté de la rue Alfred Halou, sur un terrain acquis par Agglopolys, là où automobilistes hier pouvaient se garer gratuitement, là où maintenant le chantier sportif a débuté depuis la fin de l’été 2023 au pied de la passerelle de la gare de Blois, à proximité des voies ferrées. Il faut pour le moment s’imaginer à quoi va ressembler le futur équipement, conçu selon des critères durables (bois,gestion des eaux pluviales, etc.), qui s’étendra sur 1 700 m2 du fait de sa configuration imaginée par les architectes de l’atelier RAUM de Nantes, composée de bureaux d’accueil, de vestiaires joueurs et arbitres, d’une salle de réunion, et surtout, d’un espace multisports (c’est-à-dire basket-ball, volley-ball, handball, badminton). Une petite partie de son bardage en cuivre, déjà visible sur place, donne un aperçu de la perspective à venir qui aura coûté la bagatelle de 6 642 000 euros TTC à la collectivité (3 774 700 € pour Agglopolys, 2 367 300 € de la Région / du Conseil régional, plus 500 000 € de l’État au titre de la Dsil, dotation de soutien à l’investissement local). “Ce n’est pas qu’un gymnase,” ont justifié les élus Bonneau, Degruelle et Gricourt. “En 2008, le quartier gare était un peu sur un no man’s land. Cette construction est un équipement pédagogique pour les jeunes, et c’est un facteur supplémentaire d’attractivité pour ouvrir le centre-ville, dans le cadre du réaménagement urbain de ce quartier et d’une politique volontaire de réhabilitation des friches. Cela imprime enfin une ambiance visible pour les habitants, touristes et voyageurs qui empruntent le rail ou passent par la gare. Nous sommes dans une vraie dynamique d’ambition de territoire.”

É.R.

(*) À Blois, l’INSA,qui compte 973 étudiants (771 ingénieurs, 187 paysagistes, 15 doctorants) et vise le millier dans les prochaines années, possède des locaux rue de la Chocolaterie (pour la pédagogie et recherche) ainsi que dans le bâtiment dit Tillon (vie étudiante et pédagogie), sur un côté du parvis de la gare Blois-Chambord. Il existe aussi un site localisé à Bourges (18). L’INSA Centre-Val de Loire, au total, a accueilli 1 749 étudiants sur l’année scolaire 2023/2024.