Blois : Convention citoyenne locale : pourquoi, exactement ?


Trois sessions d’échanges étaient organisées les 20, 27 janvier et 3 février, dans les quartiers et en centre-ville de Blois. Simon Blin, jeune socialiste qui monte, figurait parmi l’organisation. Il explique le principe de cette manifestation d’expressions.
La formule était originale, le débat très ouvert en présence d’élus, de représentants associatifs et de citoyens. L’année 2024 a donc débuté avec une toute première convention citoyenne locale à Blois. Première, donc, cela signifie qu’il y aura nécessairement une suite ? Simon Blin, 27 ans, diplômé en droit public et européen, adhérent socialiste depuis la marche pour le climat de 2018, est l’actuel animateur fédéral Loir-et-Cher et Centre-Val de Loire des jeunes du Parti socialiste (PS), qui pourrait qui sait être un des talents sur l’affiche lors des scrutins régionaux et départementaux de 2028, ou des élections municipales à Blois en 2026 “si on lui propose”. En attendant, il répond à l’interrogation précédente par l’affirmative. “L’idée n’est pas de faire un one shot, une seule réunion publique. Nous souhaitons mettre tout le monde autour de la table, de Blois et des environs, de manière plus durable. La loi immigration et la thématique de l’intégration étaient le point de départ; l’occasion d’ouvrir ensuite une discussion sociétale plus générale,” détaille-t-il. “Et ça a réussi. Le premier débat du 20 janvier par exemple a attiré 53 personnes et ce, un samedi matin ! ” Certains pourraient toutefois y voir une propagande déguisée. Des européennes se tiendront en juin 2024. “Bien sûr, nous serions contents si nous donnons envie à la jeunesse de se former, et pourquoi pas, de s’engager à gauche pour renouveler les candidatures d’ici de prochaines échéances électorales, » souligne encore M. Blin. « Mais l’objectif de cette première convention citoyenne est plus large. Ces travaux vont se poursuivre au-delà des trois dates à Blois en janvier et février. Le but est de créer du lien avec la population et de construire sur du plus long terme et en profondeur, d’avoir des récits de vie, de prendre le temps de poser les problèmes, de déconstruire les fake news et de trouver des solutions fortes qui partent des préoccupations locales, sur l’accès au logement, l’agriculture, l’éducation…. Et oui, on pourrait déplacer ces échanges à Romorantin, Vendôme, etc. Les gens en ont assez des discours politiques sans concrétisation et qui ne prennent pas en compte la réalité du terrain. Ma copine est brésilienne et grâce au programme étudiant Erasmus, j’ai pu découvrir d’autres manières de fonctionner et cultures au Japon et en Islande, avant de retrouver mes racines du Centre-Val de Loire qui me manquaient. Il existe donc bien d’autres voies d’action.” Le jeune militant annonce déjà à terme, la publication d’un manifeste pour regrouper toutes les propositions citoyennes qui émergeront de cette convention d’expressions plurielles, partie pour durer et évoluer.
É. Rencien