Blois : Des centristes en union « LIBRE » …


AU CENTRE DU BARYCENTRE Les pions s’avancent, doucement mais sûrement, sur l’échiquier local. Une nouvelle association vient compléter le paysage politisé, à l’horizon des élections municipales de 2020. Présentations.

L.I.B.R.E. Comprenez « laboratoire d’idées blésois, réfléchir ensemble ». C’est l’intitulé du club social (et  politique) lancé à Blois lundi 18 mars par le Modem, en présence de Stéphane Baudu, député, et Marie-Hélène Millet, conseillère et présidente de groupe au Conseil départemental, avec, au centre (c’est le cas de le dire), le blésois Etienne Panchout, 35 ans, masseur kinésithérapeute footeux et homme marié, père d’une fratrie de quatre enfants à la ville, entre autres casquettes, chef de file Modem désigné à la scène. Comme tous bons centristes, ils sont modérés, tempérés, posés. « Rien ne sert de courir… » De toute façon, l’histoire démontre que critiquer et/ou envier le pré du voisin n’a jamais rien résolu, hormis permettre de se défouler. Alors, à l’instar de nombreuses voix s’élevant à l’aube de campagnes électives, le mode d’emploi change, enfin, ou tout au moins, semble emprunter un autre chemin de discours. Sans clivage, sans chahut, sans egos ? «Notre ambition est de porter notre voix et de peser avec un projet local,» insiste Stéphane Baudu, ancien maire de la Chaussée Saint-Victor. « Pas la peine de taper sur ce qui a été fait pour exister. Le maire de Blois, Marc Gricourt, a un bilan existant, mais il ne s’agit pas de regarder dans le rétroviseur, plutôt d’aller de l’avant . De prime abord, notre démarche s’attache au projet et aux idées, à travailler au grand jour, plutôt que de désigner leader et personnalités.» Même si comme écrit préalablement, Étienne Panchout est bien le chef de file officiel, présenté comme « leader d’idées », donc amené sans doute à devenir tête de liste. Mais l’heure n’est pas encore aux noms en haut de l’affiche. Le terrain se prépare tout juste. «Le Blaisois est connu pour être une terre modérée, centriste. La famille centriste a toujours porté des candidats : Nicolas Perruchot, Jean-François Mortelette, Christelle Ferré, » remémorent le député et la conseillère départementale. « Nous travaillons depuis pratiquement un an. Écouter, entendre, aller vers les gens. Les idées, nous les avons déjà, il suffit de les confronter à la vision des habitants. Il s’agit aussi de faire évoluer la ville et de rassembler.»

Alliances en dessein

Bien, bien, le message sera passé. Et justement en parlant de rassembler, l’Udi, la République en Marche, les Républicains… Politiquement, amis naturels ou ennemis confirmés ? «LREM est bien sûr notre premier partenaire. Le démocrate Anis Sabri-Lebaron, ou encore côté droite modérée, Philippe Bahu et Franck Prêtre, sont des personnes avec lesquels on pourrait discuter pour envisager quelque chose ensemble, oui. Pas la peine non plus d’avoir quinze listes à Blois pour avoir des chances… !» « Du respect et de l’audace, » conclut Étienne Panchout pour résumer cette union « LIBRE » ainsi née sur les bords de Loire. A voir si elle fera des petits après la lune de miel.

Emilie Rencien