Blois : Fleur de Loire : le chantier avance doucement mais sûrement


Christophe Hay souhaite ouvrir son nouveau restaurant le jour de son 45e anniversaire, soit le 13 juin 2022. La fleur sera-t-elle en éclosion à temps ?
L’idée d’envergure avait été dévoilée en février 2021. Le chef médiatique et doublement étoilé, Christophe Hay, va quitter ses fourneaux de Montlivault l’an prochain, avec sa femme Emmanuelle et ses deux jeunes filles, pour prendre de nouveaux quartiers en bord de Loire, dans le quartier de Blois-Vienne, sur le quai Villebois-Mareuil. L’ancien président du Conseil départemental de Loir-et-Cher et ex-ministre du grand Paris sous Nicolas Sarkozy (pour ne citer que ses mandats-là) a prédit à ce cuisinier d’exception, qui a reçu les insignes de Chevalier dans l’Ordre National du mérite de ses mains le 9 octobre, une troisième étoile assurée avec ce titanesque et raffiné projet. L’histoire à suivre le dira… Pour rappel, en effet, c’est un lieu d’hébergement et de restauration étoilé qui s’apprête à sortir de terre, une “Fleur de Loire” (c’est le nom retenu pour ce futur hôtel-restaurant désigné), sous l’impulsion d’audacieux qui ont respectivement investi pécuniairement, le chef Christophe Hay donc (6 M€ pour sa part) associé au maître d’ouvrage Yvan Saumet (16 M€ pour l’actuel président de la Chambre de commerce et d’industrie qui cédera son fauteuil après les élections de fin octobre, ndrl), avec le concours des architectes Henri-Brochard-Albertini (agence blésoise LAAAB). Avec un tel chantier, chacune des parties impliquées joue gros et en même temps, se concocte une grosse carte de visite de prestige à venir ! Une visite sur place a été organisée le 20 octobre pour la presse et les élus du secteur (Marc Gricourt et Stéphane Baudu, maires de Blois et La Chaussée Saint-Victor, plus adjoints et conseillers). Certes, il reste encore beaucoup de travail sur l’ouvrage d’ici le 13 juin 2022 mais l’affaire bien engagée suit son cours tracé.

Tic tac, tic tac
L’une des chambres suites quasi terminée que nous avons pu visiter offre une vue à couper le souffle sur le fleuve royal et la moquette fond sous les pieds même chaussés, sans parler du papier tissé, du mobilier déco chic et raffiné. De quoi sans hésiter donner envie aux touristes de s’attarder en Centre-Val de Loire ! Nous n’avons pas eu connaissance du prix de la nuitée par contre qui sera sans doute moins confortable pour toutes les bourses… La clientèle escomptée, de provenance notamment étrangère, détiendra assurément un fort pouvoir d’achat. D’emblée, ce complexe haut de gamme esquissé pourrait rebuter, lorsque l’on sait qu’il a jadis abrité un Ehpad (qu’il n’était pas possible de restaurer selon Yvan Saumet), situé près de l’aître Saint-Saturnin. Il est ensuite aisé de saisir qu’il reste de fait beaucoup de travail encore à effectuer en raison de ce passé si particulier. Mais pour enfin rêver, il suffit pour rappel également d’égrener la longue liste de ce qui sera abrité en ce sein totalement repensé : un hôtel cinq étoiles (au deuxième étage, 44 chambres dont plusieurs suites et duplex; 8 d’entre elles offriront un panorama direct sur la Loire) et un restaurant gastronomique (au premier étage; 35-40 couverts); un bistrot moderne raffiné (dans un bâtiment spécialement conçu; de 50 à 80 couverts avec une terrasse haute qui permet là encore de contempler le fleuve inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco); un spa premium estampillé Sisley ouvert à l’extérieur (c’est-à-dire accessible à chacun que vous soyez clients de l’hôtel ou non); une pâtisserie aux desserts signatures pointus (à déguster sans hésiter sur place ou à emporter). Sans oublier un bar, un parking derrière le bistrot (60 places sur 2 niveaux; selon Yvan Saumet, un chiffre peut-être juste selon les heures mais peu de possibilité de s’étendre ailleurs et autrement dans le quartier) et des salles de réunions. “Nous ne sommes pas à l’abri d’un souci, d’un retard. Il y a bien eu, il y a peu, un départ d’incendie arrêté de justesse à proximité,” a commenté Yvan Saumet, casque vissé sur la tête. “Mais il n’y a pas non plus de raison de douter. Le 13 juin 2022, c’est l’objectif et il est atteignable.” Aussi, côté personnel, ça se dessine : une directrice pour l’hôtel (elle s’appelle Pauline) a déjà été recrutée, quatre-vingt emplois (non délocalisables) au total devraient être créés. Un nouveau point d’étape sera réalisé en janvier 2022, après la trêve des confiseurs, mais sans répit pour ce chantier à fort enjeu économique et touristique lancé dans une course contre la montre (g)astronomique.

É. Rencien