Blois : Jérémy Bellet, des paillettes aux projecteurs confinés


Certains connaissent déjà ce nom et ce prénom via les réseaux sociaux et les médias. Confiné ou non, le jeune homme manie l’art et la manière, et sait ne pas se faire oublier.

En préambule résumé, nous avions interviewé Jérémy Bellet dans le Loir-et-Cher alors qu’il n’avait que 16 ans; il était venu accompagné de sa maman répondre à nos questions dans un café du centre-ville de Blois pour nous expliquer sa passion dévorante pour le monde people et la chanson, rythmée par un premier clip réalisé par son papa. Par la suite, l’oiseau se sera envolé du nid et il aura continué de ses propres ailes à générer du buzz autour de sa personnalité : chanson avec JB Bullet, auteur du titre musical « je suis Charlie »; participation au festival de Cannes; création d’un magazine gratuit « JB magazine » à Blois; fashion week et défilés parisiens, meneur de revue au Castel sous le regard d’un ancien joueur du PSG … Le 9 février 2019, dans la foulée, il organisait un gala solidaire au profit du Secours Populaire Loir-et-Cher et Touraine, dans les murs de l’espace culturel et sportif de Montrichard. Fin 2019, il poussait un coup de gueule et lançait en ligne une pétition de fermeture contre le zoo d’Amnéville, financièrement étranglé, au coeur de la polémique sur fond de dépouille d’ours jetée dans une déchetterie. Et ce n’est pas tout pour Jérémy Bellet : parmi ses derniers projets en date, le jeune homme de 21 ans, qui a habilement su tisser son réseau people, cache un court-métrage dans ses cartons pour la rentrée 2020, avec une avant-première annoncée à Blois, dans le but affiché de lutter contre les discriminations. Le film a été tourné en partie en région Centre-Val de Loire avec l’actrice Fiona Gélin. Une foule de projets mais en ce printemps 2020, comme tout le monde, Jérémy Bellet est à l’arrêt, alors que cet étudiant en BTS communication est habitué aux strass en étant invité à un tourbillon permanent d’évènements prestigieux de France et de Navarre. Appui forcé sur le bouton pause, sans abattement excessif pour l’intéressé rentré en région Centre-Val de Loire. « Je me rends compte des sentiments que peuvent ressentir les stars qui passent parfois des feux des projecteurs à l’ombre. C’est comme une drogue dont il faut avoir régulièrement sa dose. Le milieu du show-business peut être autant vital que fatal. Mon téléphone sonne moins mais je vais bien, tout va bien! » confie-t-il par téléphone, le sourire dans la voix. « Même si cet univers qui brille m’est essentiel, même si je m’y sens bien, face aux informations sur le Covid-19, j’ai fait le choix dès le 7 mars, d’appliquer un principe de précaution alors que d’autres continuaient de courir les cocktails. Depuis, ma journée type ? Je me repose un peu, je fais un peu de sport, j’écris, je peaufine mon court-métrage avec des vues finalisées programmées à Montmartre dès que cela sera possible… Cette période permet de se replonger dans ses souvenirs, j’ai par exemple retrouvé des photos de moi enfant. J’espère que les gens qui ne supportent pas d’être enfermés une quarantaine de jours réalisent ce qu’est la souffrance animale, que certains animaux subissent ce sort à vie. Et aussi, je cuisine, je suis devenu le roi de la mousse au chocolat! » 

Entre superficiel et naturel

Entre quatre murs, Jérémy Bellet ne perd pas non plus son hyperactivité et amabilité : après un clip rassemblant ses amis people (dont Pascal le grand frère) mobilisés pour aider les Français à rester chez eux, sa dernière vidéo, dans laquelle il s’est filmé grâce à son smartphone chantant des bribes du tube « Amazing Grace », postée il y a une poignée de jours sur https://www.facebook.com/JeremyBelletContact, frôle déjà les 11 000 vues. Il explique. « Je ne sais pas si rouvrir les écoles dès le mois de mai est une bonne idée. Pour ma part, j’attendrai quelques jours avant de ressortir. Il faut être prudent, mais il est vrai que la plaisanterie a assez duré, les gens n’en peuvent plus, alors en attendant, je pousse la chansonnette pour égayer leur quotidien et leur faire du bien. Je soutiens les hôpitaux de France et toutes les personnes qui luttent contre le virus. Encore une fois, oui, j’aime les paillettes mais je n’en oublie pas autrui. J’ai su rester moi-même tout en sachant me réinventer. » C’est peut-être là, finalement, que se niche la recette du succès.

É. Rencien

Photo (c) Jacques Hermitte.