Blois – Des travaux d’aménagement routier sont lancés aux abords de Cap Ciné


Les engins et pelleteuses ont pris leurs quartiers depuis le mois de juillet sur les talus de la voie rapide, à proximité du complexe cinématographique et de la Polyclinique de Blois. Le chantier, découpé en plusieurs phases, va durer jusqu’en décembre 2018.

En attendant un possible second échangeur autoroutier, le nœud routier du secteur de Cap Ciné va changer de visage. Le trafic est régulièrement saturé sur place, particulièrement le matin, cette zone voyant passer 50.000 véhicules par jour. Les prévisions annonceraient même des bouchons deux fois plus importants d’ici 2025. Le Conseil départemental a donc pris le problème au sérieux et décidé d’aménager autrement cette voie de circulation très fréquentée, sise à la convergence de l’axe Nord/Sud (Vendôme/A 85), de zones d’activités et de l’accès autoroutier. Concrètement, ce sont quatre aménagements complémentaires qui vont sortir de terre, soit la construction d’une bretelle de sortie et d’un pont enjambant le boulevard des Cités-Unies vers la rue Laplace, la réalisation d’une voie pour éviter le giratoire Cap Ciné et rejoindre directement l’A10 via le giratoire des Châteaux, la mise à deux voies de la route entre les giratoires de Cap Ciné et des Châteaux, ainsi que la création d’une liaison de circulation douce (cycles et piétons) entre le quartier Laplace, Cap Ciné et la Polyclinique. Concernant ce dernier point, un nouveau pont routier au-dessus du boulevard des Cités-Unies sera créé tandis qu’une passerelle, qui avait au passage un temps fait grincer les dents de la Chambre de commerce et d’industrie,  sera bien construite au-dessus de la RD956 (et non en-dessous, comme prévu initialement) entre les giratoires de Cap Ciné et des Châteaux. La construction de zones de stationnement pour les poids-lourds le long de l’accès à l’A10 dans le sens de la sortie est en sus programmée, sans oublier des passages à deux voies (de l’entrée de l’A10 sur la giratoire des Châteaux et de l’entrée de la rue Louis-Joseph Philippe sur le giratoire Robert-Schuman), des ouvrages d’art et des réalisations paysagères. Côté gros sous, le Conseil départemental, qui est maître d’ouvrage et maître d’œuvre sur le dossier qui pèse pas moins de
8 M€, supporte ledit projet à hauteur de 2,92 M€, pécuniairement épaulé par l’État
(3,8 M€ dans le cadre du contrat de plan État-Région) et la Communauté d’agglomération blaisoise Agglopolys (1,18 M€).  La région Centre-Val de Loire apporte également sa pierre financière à l’édifice à hauteur de 100.000 € pour la création de la voie cyclo-piétonne. «Ces travaux vont permettre de fluidifier la circulation et les axes secondaires tout en sécurisant la zone, » ont commenté d’une même voix Nicolas Perruchot, président du Département, Christophe Degruelle, président d’Agglopolys et Marc Gricourt, maire de Blois et vice-président régional. Les embouteillages pourraient par ce biais être réduits de 90% selon les dernières estimations. «  C’est la première fois que le Département et l’agglomération travaillent main dans la main et sont d’accord sur l’importance de circulations douces, » répètera plusieurs fois Christophe Degruelle à la presse.

Perturbations limitées

Ceci étant énoncé, une question taraude sur le nerf de la guerre : quelle sera l’ampleur de la gêne occasionnée pour les automobilistes ? Le Département veut rassurer en précisant que la première phase (terrassements, équipements de sécurité, signalisation verticale, assainissement de la chaussée, éclairage public, feux tricolores), débutée cet été, s’étalera sur six mois. Une seconde période (espaces verts, chaussées, ouvrages d’art, voie verte, etc.) se déroulera en 2018. La circulation sur la RD 956 sera maintenue tout au long du chantier, excepté lors de la mise en place des deux ponts qui nécessitera la fermeture de la voie l’espace d’une à deux nuits ou d’un weekend, l’année prochaine. Certaines opérations de rabotage et de couches de roulement seront justement entreprises de façon nocturne pour limiter les perturbations induites. Quant à la vitesse, elle sera limitée à 50 km/h sur les zones en travaux et ce, jusqu’en décembre 2018.

É. Rencien


Chémery, oui ou non ?

Outre cette transformation blésoise en cours, d’autres créations routières figurent dans les cartons départementaux. La sempiternelle question revient d’ailleurs régulièrement sur le tapis bitumé: et Chémery ? L’impossibilité pour les poids-lourds et les véhicules légers de traverser Mur-de-Sologne fin juillet-début août a déporté et augmenté le trafic sur la première commune précitée et démontre le souci rencontré près de Contres. Malgré tout, les habitants « contre » une déviation et les « pour » continuent de s’affronter sur le sujet sensible. «Comme pour tout chantier, il y a toujours des craintes et des interrogations. On se souvient des réactions avec la déviation de Cellettes mais les gens doivent comprendre les enjeux, » a informé Nicolas Perruchot. « Nous allons trouver une méthode qui satisfasse tout le monde. Des éléments seront prochainement communiqués.» D’ici là, bonne route…