Blois : Une deuxième UHR médico-sociale à «La Roselière»


15 places, ça semble bien peu, vu les besoins annoncés en matière de lutte contre le vieillissement de la population. Mais quand on saura qu’avec cette nouvelle ouverture d’ unité d’hébergement renforcée (UHR), sur le site de l’ÉHPAD, «La Bièvre» à «La Roselière», au sein du centre hospitalier Simone-Veil de Blois, la capacité d’accueil passera de 15 à 30 places, on ne pourra qu’être satisfaits, même si l’on sait qu’il y a et aura, encore, beaucoup à accomplir, vu la demande croissante…
Cette nouvelle structure, qui fonctionne jour et nuit, a été inaugurée avant les congés d’été, en présence de Philippe Gouet, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher et Marie-Hélène Millet, conseillère départementale, accueillis par l’équipe médicale autour d’Olivier Servaire-Lorenzet, directeur du centre hospitalier Simone-Veil ; le Dr Razafinirina Marcelestin, chef du service UHR ; une déléguée de l’ARS et plusieurs membres du centre hospitalier. Tous ont apprécié les diverses installations de salles lumineuses et adaptées aux accompagnements des résidents, avec des activités en relation avec leurs pathologies cognitives, tant physiques que mémorielles ou handicapées par l’âge. Une cuisine thérapeutique jouxte une salle destinée au massage et au toucher thérapeutiques, à la musicothérapie, aux activités physiques adaptées à l’âge, à la marche, à la gymnastique douce et à une salle de relaxation. Sans oublier la sympathique présence d’un cochon d’Inde, élément non négligeable d’un programme de médiation animale, avec une luminothérapie adaptée à chaque endroit de vie.

Plus 30% en dix ans…
Les séjours sont, en principe, programmés pour une semaine afin de recharger les «batteries» de nos aînés, ou plus si nécessaire, avant leur retour soit dans leur ÉHPAD de résidences, soit leur domicile puisque quelques personnes vivent toujours chez elles.
La création de cette unité, destinée au groupement hospitalier de territoire (6 établissements recensés en Loir-et-Cher) a été effectuée à la suite de la fermeture du site Gaston-d’Orléans, en «Vienne», pour une somme de quelque 400 000 euros (300 pour le volet ressources humaines et le reste pour les travaux) ; le recrutement d’un ergothérapeute et de quatre infirmières a été lancé pour ces 15 nouvelles places. Malgré cette bonne nouvelle, un cri d’alarme a été lancé quant à l’état général immobilier du centre hospitalier lui-même et de tout le parc patrimonial des centres d’accueil de santé du Département qui donnent d’inquiétants signes de faiblesse physique, le mental ne s’appliquant pas, heureusement, aux bâtiments en dur qui semblent, toutefois, plus de 40 ans après leur édification, bien moins solides et sûrs que nos châteaux, cathédrales et autres monuments…encore vaillants. Notons que la conception architecturale de l’unité ouverte vise à favoriser un environnement convivial et non institutionnel de façon à protéger le bien-être émotionnel et réduire, ainsi, l’agitation des résidents. Les chambres ont été conçues avec un système de reconnaissance du résident afin de limiter les intrusions intempestives, ce qui garantit une sérénité et favorise les temps de repos. Toutes les activités ont été adaptées et une ouverture sécurisée sur l’extérieur favorise les temps de promenade dans un environnement stimulant. Le président Gouet, en signalant que la population du département vieillissait elle aussi, a annoncé un bond de plus de 30% en maladies cognitives préprogrammé dans la décennie qui arrive. «Il faut s’y préparer tant sur le plan encadrement immobilier qu’humain et ce sera l’un des éléments prioritaires de notre mandature départementale, avec d’autres collectivités et l’État».
Jules Zérizer