Dans le cadre de son objectif de gestion différenciée de ses espaces verts, la ville de Bourges, depuis trois années, met en oeuvre un beau projet de développement durable.
Sur le site des Bouloises (1,7 ha), six brebis vont entretenir la prairie du centre de loisirs. En partenariat avec le lycée agricole qui met à disposition ces animaux et en assure le suivi sanitaire, vétérinaire et alimentaire (fourrage, orge), l’opération coûte 100 euros par an et par brebis. L’objectif de cet accueil ovin est bien de se passer d’un entretien mécanisé et avoir une gestion plus durable et responsable. On connaît la valeur sûre de ces animaux quant à l’entretien des prairies. Pour la ville, c’est l’arrêt d’utilisation des carburants pour l’entretien de cet espace et donc, suppression de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques; cela dégage aussi du temps pour les employés à d’autres missions. L’intérêt pédagogique de cet éco-pastoralisme est appréciable avec cette présence ovine pour le centre de loisirs et l‘éducation des enfants. Pour le lycée agricole, c’est un test grandeur nature pour la mise en place d’une filière d’éco-pastoralisme au sein de l’établissement et une valorisation économique de leurs brebis de réforme, permettant à ces bêtes de vivre paisiblement “une retraite méritée”. Notons que, d’après les experts, c’est environ une économie de 25% sur le budget tonte qui est réalisée.Ces projets d’éco-pastoralisme se multiplient sur notre territoire, tant initiés et gérés par l’Agglomération Bourges Plus que la ville et le conservatoire des espaces naturels pour le plus grand bien d’un développement durable concret et efficace. Notre planète en a bien besoin et ce genre d’initiative ne peut qu’être saluée et surtout renouvelée et amplifiée; il est grand temps.
J. Feuillet
