Budgets institutionnels : l’État n’y met toujours pas du sien


Conseil départemental et chambre de commerce auront tenu assemblée lundi 25 mars à Blois pour établir leurs budgets primitifs respectifs. Avec en commun, une sempiternelle complainte pécuniaire.
À quelle sauce seront-ils mangés ? Ils attendent encore mais le sauront bien un jour ou l’autre. Qu’il s’agisse du Département ou de la CCI, même combat. Les bourses sont contraintes et l’Etat resserre toujours plus ces cordons déjà entravés. C’est en tout cas le sombre constat opéré aussi bien à l’Hôtel du Département qu’à la Maison des entreprises à Blois. «Il y a deux mois, nous croyions à une loi sur la fiscalité mais … depuis, trois pas en arrière. Pour le moment, nous n’avons pas de date concernant le transfert de la gestion de la taxe foncière des départements vers les communes. Il est dur de préparer un budget à venir dans ce flou artistique, nous espérons avoir rapidement davantage de certitudes. Nous devons demeurer vigilants,» aura déploré Nicolas Perruchot, président LR du Conseil départemental. «Il y a six mois, on nous avait promis d’en finir avec la TFC (taxe de frais consulaires) mais… depuis, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire a fait volte face. Nous ne parlons même pas du prélèvement exceptionnel que nous avons antérieurement subi. C’est compliqué. De l’Etat, nous n’attendons plus rien, » aura regretté à son tour Yvan Saumet, président de la chambre consulaire. Dialogue de sourds, et de surcroît de disette. Pendant ce temps, Anne Bauduffe, directrice départementale de la Banque de France, a annoncé un anniversaire, celui des 20 ans de la monnaie de l’Union européenne, qui sera fêté le 26 avril à Blois. Il existe au moins des euros heureux…
É. Rencien