ça balance pas mal, ça balance pas mal à Blois


Yvan Saumet (CCI) et Christophe Degruelle.

Parfois, les langues se délient tandis que les unions se délitent. C’est le jeu, ma pauvre Lucette. Les pions se mettent en place sur l’échiquier. Et ça dézingue. Gentiment. Mais assurément.
« Je vais être cash, » a exprimé Christophe Degruelle, président de la communauté d’agglomération, Agglopolys, à Blois, à l’occasion de l’assemblée générale de la CCI du 23 avril. Dans son viseur, le maire de Romorantin, ancien socialiste devenu « marcheur » de la République. « Jeanny Lorgeoux a fait une erreur, le Romorantinais est resté trop recroquevillé, » conteste l’élu. « Il n’aime pas quand je lui dit mais il faut avoir une vision d’une intercommunalité forte. ». L’ancien président du Conseil départemental se trouve également dans la ligne de mire. «Maurice Leroy a trop favorisé le Nord du Loir-et-Cher en termes d’investissement routier au détriment du Blaisois et du Sud, » flingue encore l’intéressé, en tempérant. « (L’actuel président) Nicolas Perruchot veut rééquilibrer les choses. » On ne parle même pas des trains qui n’arrivent pas à l’heure… De toute façon, Christophe Degruelle ne croit pas vraiment au fulgurant TGV et à ses abonnements onéreux. A une deuxième sortie de l’autoroute A10, à Blois, non plus. L’élu demeure néanmoins résolument optimiste avec le potentiel du phénomène télétravail, plaçant un cursus de développement sur le quartier gare de Blois, arguant presque de façon romantique. « Le vent de l’Histoire sera favorable à Blois. » La vérité sortirait de la bouche des enfants mais concernant les hommes politiques…. ? En attendant de trouver la réponse à cette épineuse question, CCI et agglo s’affichent dorénavant pieds et poings liés. La Chambre de commerce et d’industrie de Loir-et-Cher et la communauté d’agglomération de Blois, Agglopolys, ont signé lundi 23 avril une convention de partenariat. Pas davantage de précisions, hormis une feuille de route donnée à la presse précisant les visées du duo dans ce cadre contractuel, à savoir promotion et accompagnement à la création-reprise d’entreprises, appui au développement des entreprises, dynamisation du territoire, formation et développement des compétences. Pour rappel, la loi de 2015 sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) renforce et élargit les compétences des EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) en matière de développement économique, aux côtés des régions, responsables de la définition de la stratégie économique et des aides aux entreprises. Le document stipule de fait que «la CCI et Agglopolys ont un intérêt partagé pour le développement économique et de l’emploi (…). Une affaire à suivre pour voir ce fameux développement maintes fois cité sur le papier s’épanouir concrètement sur le terrain.
Emilie Rencien