Centre d’études supérieures : une nouvelle licence sur l’eau en 2016


Châteauroux
Le centre d’études supérieures vient de passer le cap des vingt-sept ans. Une nouvelle convention lie l’université d’Orléans aux collectivités locales. Une nouvelle licence en alternance verra le jour à la rentrée 2016.
Maire de Châteauroux, Gil Avérous est un pur produit du Centre d’Etudes Supérieures (CES) qu’il a fréquenté à l’époque où les cours étaient abrités au centre social. Vingt-sept ans plus tard Ecocampus regroupe autour du CES et de l’IUT, l’ESP (centre de formation des enseignants) deux écoles d’ingénieurs: Polytech et HEI, le centre de formation de la CCI et des organismes de formation permanente, soit 30 formations pour 1300 étudiants sur l’espace Balsan.
La Ville de Châteauroux, le département, la région et la CCI sont, aux côtés de l’Etat, les partenaires financiers de Ecocampus et c’est l’ADESI (association pour le développement de l’enseignement supérieur dans l’Indre) présidée par Antoine Bonneville qui fait le lien entre ces différents partenaires. Une nouvelle convention a été signée le 16 février entre tous ces partenaires pour garantir la pérennité du CES.
Il ne s’agissait toutefois pas de s’attarder à regarder dans le rétroviseur pour mesurer le chemin parcouru, mais bien d’envisager l’avenir.
Trente ans de géothermie à Saint-Jean
C’est ce à quoi s’est employé le président de l’université d’Orléans Youssoufi Touré en présentant la nouvelle formation que l’université va proposer à la rentrée 2016. «Il ne s’agit pas de multiplier les formations. L’université est faite pour l’employabilité. La transition environnementale et énergétique va avoir besoin de professionnels bien formés et nous avons la capacité, ici, à Châteauroux, de proposer, en mutualisant nos moyens avec ceux des écoles d’ingénieurs et de l’IUT de proposer une filière d’excellence dans ce domaine.»
La mutualisation sera encore plus large puisque le président Touré souhaite y associer les centres universitaires de La Rochelle, Limoges, Tours, Poitiers et les chercheurs de l’université d’Olsztyn, ville polonaise jumelle de Châteauroux.
«Il s’agira d’une licence par apprentissage sans équivalent en France, a précisé Pascal Bartout, directeur du CES. Elle sera portée par la géographie.» C’est bien la géographie de l’Indre, avec la Brenne, les éoliennes de la champagne berrichonne, mais aussi la mise en oeuvre de techniques géothermiques très anciennes (la ZUP Saint-Jean, le collège Rosa Park et la maison de retraite sont chauffés par l’eau puisée dans les profondeurs de la terre dont on récupère les calories) qui rend cette initiative pertinente.
L’eau, source d’emploi
Le groupe d’étude des zones humides ( CEDETE) de l’université d’Orléans tiendra sa journée d’études 2015 à Châteauroux le 27 mars, sorte d’avant première de la création de la nouvelle licence. Les chercheurs d’Olsztyn, mais aussi quatre doctorants installés dans l’Indre et qui travaillent sur les étangs de la Brenne pour trois d’entre eux et sur le lac du barrage d’Eguzon  pour le quatrième y feront le point sur leur travaux.
Marc Brugier, directeur du pôle DREAM (Durabilité de la Ressource en Eau Associée aux Milieux) est venu conforter les enseignants dans leur projet. Dream, qui fédère en région Centre les entreprises, organismes de formation et finance des projets de recherche et développement dans le domaine,  estime que 300 emplois sont à créer d’ici 2020.
Pierre Belsoeur
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