Châteauroux – Le cadeau de Noël de Philippe Ratet


Préfet-et-commissaireA quelques semaines de Noël son rêve vient d’être exaucé. Ce Castelroussin qui a brillamment conduit sa carrière a pu revenir vivre et travailler au pays.
On avait croisé une voiture du commissariat arrêtée place Monestier, dans une allée du marché, l’avant dernier week-end. Nouvelle mesure de surveillance liée à l’état d’urgence ? Pas du tout, il s’agissait simplement de la visite de courtoisie du nouveau commissaire venant saluer, un par un, les commerçants forains. Deux jours plus tard à l’occasion de sa prise officielle de commandement dans les locaux du commissariat de police, Philippe Ratet nous donna l’explication de ce comportement inhabituel : «Partout ou je suis passé, j’ai défendu le Bas-Berry». Dans la bouche d’un politicien cela signifie, en caricaturant «Je connais votre pays depuis peu mais je m’y sens un peu comme chez moi». Pas pour Philippe Ratet, enfant de Châteauroux, qui rêvait de servir sa ville. Mais attention «Ça n’a rien à voir avec une pré-retraite».
Le commissaire divisionnaire Philippe Ratet, à cinquante six ans, a effectué un beau parcours depuis son enfance passée dans le quartier de la route de Châtellerault jusqu’à son départ pour la FAC de droit de Tours. Le destin, et les qualités du jeune homme ont fait le reste et parfaitement complété le cursus de ce policier, passé par la gendarmerie le temps de son service militaire. Lancé dans le grand bain à sa sortie de l’école nationale supérieure de police, il se retrouve stagiaire à Marseille. Une expérience qui ne lui laisse pas un mauvais souvenir puisqu’il y retourne un peu plus tard comme chef adjoint de la brigade criminelle. On le retrouve bientôt comme directeur adjoint des services de police judiciaire de Limoges et Montpellier avant de se consacrer à la police scientifique et technique, ce qui lui vaudra deux séjours à Ecully, près de Lyon, siège de la police technique et scientifique française. Entre ces deux séjours ? Un passage comme directeur au SRPJ de Clermont un territoire voisin du Berry.
Mais c’est en fait au cours de son deuxième séjour à Ecully que le destin lui fit son plus beau cadeau. Le poste de directeur départemental de la sécurité publique était de nouveau vacant et le commissaire divisionnaire Ratet avait toutes les qualités pour diriger les cent soixante fonctionnaires de police de l’Indre.
Evidemment, après être passé par des postes prestigieux il fallait une bonne raison pour venir à Châteauroux. L’amour du pays.
P.B.