Christophe Degruelle, “nouveau” président d’Agglopolys


Sans suspense et autres candidats, le gouvernant de la communauté d’agglomération est redevenu président le 10 juillet, pour six années. Avec félicitations et nouvelle opposition.

La mise en place du conseil communautaire dans la salle annexe du Jeu de Paume aura duré moins longtemps que celle du conseil municipal de Blois, le vote électronique aidant. L’opposition également. Pas de théâtre, ni de trop-plein d’effets pour impressionner et briller. Même si ce n’est que le début, le phrasé des nouveaux et jeunes conseillers, installés sur le banc opposé les autorisant à siéger suite aux résultats du scrutin municipal du mois de mars 2020, fut simple, efficace et circonstancié, face au président d’Agglopolys, Christophe Degruelle (PS), réélu le soir du 10 juillet sans grande difficulté, dans un pacte de gouvernance apaisée. “Vous n’auriez pas figuré parmi notre choix de candidat si le résultat de l’élection avait été différente. Nous afficherons une vision divergente sur certains dossiers, nous ne souhaitons pas non plus de consensus mou,“ a calmement énoncé Malik Benakcha (LR), 31 ans, en adressant au passage ses félicitations républicaines, citant Beaumarchais, dans un ton constructif et positif. “ “Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur”… Alors, j’assumerai de temps en temps de prendre la parole.”

Un premier jet sans prise de têtes outrancières

En écho, comme en conseil municipal de Blois, Gildas Vieira (SE) a le 10 juillet enchaîné, affirmant sa farouche opposition à la loi NOTRe, confirmant son souhait de “cesser de trop favoriser la ville centre et de penser aux petites communes.” Etienne Panchout (Modem) était absent (représenté par ses colistiers, à défaut de), tandis que Mathilde Paris (RN), présente, ne s’est pas exprimée. Après une photo de famille dans les gradins distanciés du Jeu de Paume, la mise en bouche fut le 10 juillet, dans le cas communautaire présent, fort détendue. La nouvelle opposition est apparue plus politiquement mesurée, apprenant vite – en tout cas, pour certains – dans les rangs d’Agglopolys, contrairement au spectacle interminable qu’elle aura donné lors du conseil municipal de la ville de Blois le 29 juin. Les enjeux sont certes différents, mais les séances à venir permettront sans aucun doute d’entrer là aussi plus amplement dans le vif des sujets pour six années (l’approbation des comptes administratifs fut notamment abordé le 17 juillet, en conseil communautaire ordinaire; un résumé à venir sur lepetitsolognot.fr), sans perdre de vue sobriété et perspicacité.
Emilie Rencien