Clin d’œil – Au chevet du carré Saint-Vincent à Blois…


On ne sait toujours pas si le serpent du lac blésois, à savoir le chevet Saint-Vincent, sortira de terre, un jour prochain, depuis plus de deux décennies qu’on en parle.
Toujours est-il que, dans le secteur, on s’interroge, depuis la fin de l’année dernière, sur la présence au pied du château de Blois et dans le périmètre du parc Victor-Hugo de pierres de grande taille.
Proviennent-elles d’un premier chantier de fouilles lancé bien avant le début même de l’enquête d’utilité publique ? Sont-ce des vestiges de la base, un peu excentrée, du castel royal qui domine l’ensemble et retrouvées là, les bases d’installation ayant été déplacées ? Sont-ce les premières pierres du futur chantier du carré Saint-Vincent?
Que nenni, ma brave dame ! Que nenni, mon brave chevalier !
Il s’agit, tout simplement, des conséquences d’une collision entre une voiture un peu folle arrivant de la gare, via l’avenue Jean-Laigret, qui a terminé sa course, toute aussi folle, contre l’antique rambarde surplombant presque l’une des toilettes publiques de la ville.
Et, à la veille de la saison touristique qui va s’ouvrir, avec les vacances de février prochaines, le tas de « gravats historiques », classés ou non, reste là, trônant sur le bout de pelouse avec comme un ruban de légion d’honneur rouge un ficelage protecteur. Pourquoi ?
En déposant son appareil photographie, presque au sol, il est possible de saisir la majestueuse façade du château sous un angle inhabituel. Ne reste plus qu’à tirer des cartes postales de même facture pour donner un air encore plus rétro à cette ville qu’un poète-écrivain avait surnommée « La belle endormie ». Oui, car quand les pierres «chutent», elle dort.
Jules Zérizer