Concours d’éloquence du Lions Club


«Il n’y a que des individus fiables ou non». S’ils étaient vingt l’an dernier, ils ne furent que six à participer, cette année, au concours d’éloquence des clubs Lions de Loir-et-Cher, au Campus de la CCI de Blois. En pleins examens blancs, les candidatures se réduisirent. Il faudra veiller aux calendriers scolaires la prochaine fois…

3 garçons et trois filles, ce fut donc la parité en cette semaine consacrée aux droits internationaux des femmes. Un même sujet, ce qui permet de meilleures comparaisons, de styles, de gestuelles, de manières de s’habiller, de tonalités, de coups de théâtre ou non…Par contre, un seul homme, Patrick Gesquier, vice-gouverneur du Lions, dans le jury fort de cinq membres, mais il avait le poste de président! Si le temps de parole accordé à chaque compétiteur ne devait pas excéder dix minutes, certains s’en sortirent même avant 6 minutes et quelques dépassements minimes dus à des démarrages trop lents ou ratés furent royalement accordés aux plus émotifs. Le sujet, il était en or 18 carats. Ciselé en une phrase extraite de l’ouvrage «Ce que je crois» (1978) signé Françoise Giroud, journaliste, secrétaire d’État, femme politique très engagée dans la lutte pour l’égalité des femmes et des hommes, écrivain(e)…et amoureuse du co-fondateur de l’Express, JJSS, le sujet ouvrait la porte à toutes les possibilités, audaces, histoires, anecdotes, entre rêve et réalité. «Garçon ou fille, homme ou femme, il n’y a que des individus fiables ou non»…oblige à préciser que, vu du public, les six candidats furent fiables et fiers d’avoir répondu au challenge qui s’offrait à elles et eux, ce qui est loin d’être évident. Chacun(e) défendit sa conviction avec fougue, enthousiasme, gestuelle théâtrale pour le premier à passer…, sourire et séduction pour d’autres. Un seul point est souvent négligé dans ce genre de concours : la tenue vestimentaire. Il conviendrait que les professeurs qui présentent et aident ce genre de candidatures le fassent bien savoir à leurs élèves en les manageant… Jeune sosie du journaliste blésois de télévison, Julian Bugier, le vainqueur Baptiste Banderier (Lycée Camille-Claudel de Blois) de Saint-Sulpice-de-Pommeray, l’emporte devant Élsa Musset de Blois (Lycée Notre-Dame des Aydes de Blois). Ils iront défendre le Loir-et-Cher le 6 avril au régional d’Orléans et, en cas de sélection, le 24 mai, pour le National de Montpellier. Le jury magnanime et séduit a, symboliquement, accordé une troisième place avec équivalence à la deuxième (hors-sélection) à Yaël Pelletier, lycéenne à Saint-Joseph de Vendôme, de Villemardy, à qui il n’a manqué que peu de points…Comme quoi, même un palmarès équitable ne peut pas être, toujours, fiable !
Jules Zérizer