Conseil régional : un schéma, pour quoi faire ?


En session plénière, jeudi 2 mars dernier les élus, du Conseil régional ont débattu du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET). Mais aussi de biodiversité, de stratégie européenne, de tourisme, de formation et d’orientation professionnelle.

François Bonneau l’avait annoncé en amont de la session plénière du 2 mars : « Le fait régional s’impose dans le domaine territorial ; la Région devient le lieu pivot à partir de laquelle va s’élaborer une vision partagée ». C’est dans cette perspective qu’il a présenté aux élus régionaux le SRADDET, Schéma régional d’Aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires.

Ce schéma prendra appui sur un autre, légèrement plus ancien, le SRADDT (Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire) voté en décembre 2011. Il tend à affirmer la région dans son rôle de définitions d’orientations pour l’aménagement de son territoire, en le dotant d’un document de planification prescriptif. Il aura aussi pour fonction de rationaliser les documents existants en intégrant plusieurs schémas sectoriels, pour une meilleure coordination des politiques publiques régionales : la gestion des déchets ; le schéma climat air et énergie ; la cohérence écologique ; les infrastructures et transports ; l’intermodalité. Il devra être adopté en octobre 2018, le vote final interviendra en juin 2019 pour une mise en œuvre opérationnelle en octobre 2019, les objectifs et l’horizon seront 2025.

« Il y a deux visions de l’aménagement du territoire : une qui consiste à dire – et c’est important au moment où l’on parle beaucoup de Métropole avec une vision européenne – plus les territoires sont étendus plus ils sont puissants. Et l’autre vision, qui consiste à se poser la question de l’avenir des territoires ruraux. Quelle articulation avec les territoires urbains ? Cette vision qui consisterait à seulement consolider les pôles économiques en délaissant les territoires ruraux serait inégale. Il faut proposer un développement harmonieux de notre territoire. Nous voulons une région qui ait un certain nombre de différences tout en conservant ses spécificités », a expliqué le conseiller régional d’Issoudun Dominique Roullet, vice président délégué à l’Aménagement du territoire et au numérique lors de sa présentation du SRADDET.

Une offre packagée pour le tourisme

Pour le chef de l’opposition UDC (Union de la droite et du centre) Guillaume Peltier « nous avons bien compris qu’il ne s’agissait pour l’instant que des modalités. Puisque gouverner c’est prévoir, vous me permettrez de rentrer dans le vif du sujet sur une proposition que nous voudrions ajouter. Il est un mot qui est évoqué dans ce schéma c’est l’habitat. L’amendement que nous défendons c’est l’accession sociale à la propriété. Dans les quartiers comme dans les zones rurales la question des gens c’est comment accéder à la propriété ? A Lille Martine Aubry a initié le mouvement avec une expérimentation sur 236 logements dans sa métropole. Donc c’est possible de décliner localement un sujet d’ordinaire national. Le loyer pour un locataire HLM, est un loyer à perte. Avec une garantie de l’Etat, ce loyer pourrait servir à rembourser un emprunt. Nous ne souhaiterions pas imposer une loi, mais dans le cadre de ce schéma initier, dans un partenariat avec l’Etat, un dispositif de ce type comme cela a été fait à Angers, ou à Dijon par exemple ». Un amendement qui n’a pas été accepté au vote soumis par le président François Bonneau. Le SRADDT en revanche, a été adopté, exception du groupe FN qui s’est abstenu.

En matière de stratégie touristique, un amendement proposé par le groupe UDC a été voté à l’unanimité pour mettre en place une stratégie de coopération dans la perspective de créer des forfaits (avec différentes offres packagées), sorte de « pass tourisme » pour fidéliser la clientèle des sites touristiques régionaux. Une offre packagée qui se fera en partenariat avec les Départements, les Intercommunalités et les directions des sites touristiques.

F. Sabourin.