Contres – Un nouveau joyau ouvert au public : l’abbaye de Cornilly


On croyait avoir effectué le tour complet de ce que le Loir-et-Cher peut offrir en matière d’accueils touristiques de qualité ouverts au public et on pensait l’inventaire clos. Nenni, une nouvelle perle vient d’éclore sur le territoire controis avec l’ouverture au public de l’abbaye de Cornilly…

Ainsi en ont décidé les propriétaires de cet imposant monument du XIème siècle fondé par des moines bénédictins venus de Toscane…Sylvie et Bruno De La Villarmois, maîtres lieux depuis 21 ans, par succession de feu Jean-Thomas Mandula, père de Sylvie, qui avait, bien avant, entrepris, déjà, bon nombre de travaux de restauration et d’aménagement viables, ont poursuivi son œuvre de sauvetage de l’ensemble qui, pillé pendant la guerre de cent ans et secoué pendant la Révolution, a présenté d’importantes blessures de guerre et d’âges conjugués, sans oublier les vols de matériaux, au fil des décennies. Armé de courage et de ténacité, le couple s’est attaqué aux chantiers les plus urgents tout en élevant quatre enfants. D’expert en finances, Bruno se transforma en maçon, jardinier, élagueur, architecte, couvreur et est devenu, pour cette saison d’ouverture, un guide intarissable sur ce nouveau bijou touristique magnifiquement inclus dans un environnement verdoyant plus que centenaire. Un prix départemental attribué par l’association des Vieilles Maisons Françaises (VMF) est venu saluer cette opiniâtreté et ce courage autour de la cour centrale et, en pièces maitresses, de l’église et de son cloître, qui est, pour l’instant, «la seule abbaye décapotable de France», comme l’a précisé, non sans humour, Bruno, lors d’une première visite privée en avant-première à l’intention d’invités, d’amis, d’élus du secteur dont Jean-Luc Brault, maire et président de communauté et d’amis.

Tigroo, guide pas comme les autres

Le couple dressera un bilan de sa première année d’exploitation du site et verra quelles orientations donner à l’ensemble. Il pourrait s’y tenir des réunions culturelles, des séminaires autour de l’Histoire en général et du Val de Loire, mais il n’y a pas d’intention de gîtes ou autres activités annexes sur le plan touristique. Philosophiquement, au fil des années de labeurs et de peines, il s’agira, le plus vite possible, de tout entreprendre pour terminer les travaux de remise en état qui chiffrent vite, vu la grandeur du chantier et la hauteur des murs et faîtages… Un droit d’entrée de 7 euros (gratuit pour les moins de 15 ans), «ce qui est raisonnable vu les charges et les coûts d’ouverture», est demandé pour aider à l’avancement des ouvrages, en souhaitant qu’il n’y ait pas trop de mauvaises surprises… Toute la famille suit la passion du couple et Tigroo, le pacifique chat roux de la maison, présent, in situ, depuis 14 ans, se fait un plaisir d’accueillir les visiteurs, en se lovant contre eux. Plus que ses maîtres, et avec son agilité, il connaît bien mieux que tout autre humain aux alentours, les coins et recoins de ces lieux chargés d’histoire où lui seul peut, agilement, passer…Il ferait, aussi, s’il avait la parole, un très bon guide…N’en doutons pas !
Jules Zérizer
Le site est ouvert ; du 1er au 9 août avec fermeture le 3 ; et du 8 au 15 septembre, de 10 heures à 12h30 et de 14 heures à 17h30, avec visites aux heures rondes. Renseignements au 06 59 53 35 47 (www.cornilly.fr).