Dans l’Indre aussi le FN rompt les digues


Les trois élus du premier tour que l’on attendait dans les cantons de Buzançais, La Châtre et Neuvy-Saint-Sépulcre sont bien au rendez-vous. Dans deux cantons de Châteauroux on aura le choix entre la droite et l’extrême droite !
Serge Descout et Michèle Selleron sont les champions de ce premier tour des élections départementales. Avec 57,05 % des voix, ils remportent haut la main une victoire qui ne faisait aucun doute. Pas d’inquiétude non plus pour Louis Pinton qui peut préparer la prochaine installation d’une assemblée dont il retrouvera la présidence. Quant à Régis Blanchet et Frédérique Meriaudeau, ils ont convaincu 52 % des électeurs du canton le plus surprenant de l’Indre par son découpage et donc ancré résolument à droite.
Durandeau et Camus disparaissent
Quels que soient les résultats du second tour, ce scrutin a déjà fait deux victimes : Jean- Louis Camus (majorité départementale) et Michel Durandeau (parti socialiste), deux poids-lourds de l’assemblée départementales au cours des dix dernières années. Le premier disparaît du nouveau canton du Blanc, où il n’arrive qu’en quatrième position au terme d’une primaire suicidaire avec Gérard Blondeau, autre conseiller sortant de la majorité départementale. Alain Pasquier peut dès lors espérer conserver ce canton au PS.
Autre poids lourd en difficulté, Gérard Mayaud, associé à Lydie Lacou arrive certes en tête dans le canton de Saint-Gaultier, mais talonné par l’extrême droite au terme d’un premier tour où aucun binôme n’a réuni 12,5 % des inscrits ! Le numéro 2 du département va être contraint de guerroyer avec deux illustres inconnus au second tour.
Deux triangulaires à Ardentes et Argenton
Le FN sera d’ailleurs présent dans cinq autres cantons : Châteauroux 1-3 où la gauche a fini d’imploser, Valençay et Levroux où le PS n’avait pas de candidat et Issoudun où cette fois c’est la droite républicaine qui disparaît. L’extrême droite n’empêchera pas le PS de conserver ce siège. Cette poussée de l’extrême droite ne lui permettra pas de compter un élu dans la prochaine assemblée et c’est heureux tant ses candidats, à part Matthieu Colombier et un ou deux de ses lieutenants sont transparents.
Si le résultat final ne fait aucun doute : la majorité départementale peut compter sur un minimum de huit élus, on suivra avec attention les deuxièmes tours de deux anciens députés : Jean-Claude Blin associé à Jocelyne Giraud  à Argenton et Jean-Yves Hugon et Imane Jbara-Sounni dans Châteauroux 3. Le premier ne devance le binôme de droite que d’un petit point . Une position pour le moins délicate jusqu’à ce qu’une vérification des comptes par la préfecture qualifie le binôme FN pour le second tour. Avec sa petite réserve de voix de gauche le duo socialiste peut espérer l’emporter. A Châteauroux Kaltoum Benmansour a beaucoup de retard, mais le total des voix de gauche est équivalent à celui des voix de droite. Les voix FN  feront la différence. A la différence des départements voisins l’Indre paraissait mieux résister à la poussée de l’extrême droite. Nous sommes devenu un département ordinaire.
Pierre Belsoeur