Dans l’Indre, un festival de photographie culinaire raccourci


Pour changer un peu de sujet et rêver à l’après… Présentée juste avant le confinement, la collection des oeuvres de vingt-cinq photographes devait frapper les trois coups de la nouvelle saison au château de Valençay. Mais les temps meilleurs reviendront : vous avez jusqu’au 30 juin pour vous laisser surprendre.

Un festival de photo culinaire. Bon d’accord, des photos de plats que vous n’arriverez jamais à réaliser dans une présentation qui fera manger froid vos convives si vous tentez seulement une pâle imitation… Et bien non, pas du tout . Le dixième édition du festival international présente à peu près tout, sauf des assiettes, en soixante-quinze images. «Sur le thème de l’Audace, nous avons proposé à vingt-cinq photographes de créer trois images», détaille Jean-Pierre Stephan, président du festival, présent à la mi-mars au château de Valençay. Le résultat est époustouflant, avec une qualité technique au service d’une imagination et un sens de la mise en scène qui laissent pantois. La partie principale occupe la galerie du premier étage et se poursuit dans la galerie qui longe les cuisines. Dans la première partie trône le Grand Prix 2020 signé Pauline Daniel. Pour le centenaire de Pierre Soulages elle a osé des photos reflets d’outre noir avec les lignes étranges de spaghettis à l’encre de seiches. Des oeuvres d’art qui voisinent, ce n’est pas tout à fait par hasard, avec une «Capucine Fermière» signée Francesc Guillamet. «Ce photographe catalan est un maître de la photo culinaire, apprécie Jean-Pierre Stephan. Il a choisi un fromage de Valençay comme support de cette composition, sans penser à cette expo. Cela nous est évidemment allé droit au coeur dans la mesure où les vins et fromages de Valençay sont les partenaires du festival depuis sa création en 2009….à Valençay». Un retour aux sources et une raison supplémentaire de découvrir ou redécouvrir la château le plus fréquenté de l’Indre.

Valençay, château du Goût

Cette première exposition s’inscrit parfaitement dans la thématique des Nouvelles Renaissances initiée par la région Centre Val de Loire sur trois axes: patrimoine matériel et vivant, arts et culture, gastronomie et art de vivre. Après le festival. international de la photographie culinaire, après déconfinement, le château proposera les samedis et dimanches, à 11h30, «La visite du gastronome» une visite qui conduit dans la galerie basse, les cuisines historiques, la cave à vins et bien entendu la salle à manger du Prince, nouvellement dressées. Le premier jeudi de chaque mois, également, les grands chefs du réseau des Tables Gourmandes réinterprètent une recette historique devant les visiteurs qui sont aussi les goûteurs! Les séances se déroulent dans l’office, entre les caves et les cuisines , au milieu de ce qui fut le domaine d’Antonin Carême, cuisinier historique de Talleyrand. Etc. Etc. Et autant d’idées de sortie pour petits et grands, quand le confinement sera levé.

Pierre Belsoeur

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