Département : enthousiasme et prudence mêlés côté budget



Le budget primitif 2018 a accaparé les discussions à l’Hôtel du département à Blois lors ses sessions des 11 et 14 décembre. Avec au pied du sapin, une adversité pécuniaire tenace.
A l’heure où nous imprimions ces lignes, la séance de vote du jeudi 14 décembre n’avait pas encore eu lieu. Néanmoins, lundi 11 décembre, les grandes lignes du budget primitif 2018 ont été esquissées : présenté comme « consolidé », ce dernier s’équilibre entre dépenses et recettes à hauteur de 415,8 M€, avec une part belle dépensée pour les solidarités (sur 100€ de dépenses, 59 € pour cette case généreuse…) et des variables d’ajustement escomptées pour les rentrées telles que les taxes (professionnelle notamment) et les droits de mutation. On prend les mêmes et on recommence ? En quelque sorte, rien de neuf sous le sapin, plutôt une même ritournelle : grand flou de l’Etat et mesures qui inquiètent, mais volonté dans le Loir-et-Cher de ne pas renoncer ; priorité aux routes, collèges, à l’emploi et au numérique ; reconduction de la dotation de solidarité rurale (DSR) pour les territoires et même création d’une nouvelle dotation départementale, d’aménagement durable (DDAD) ; cap maintenu sur l’investissement (de l’ordre de 50 M€ annuels pour rappel), sans hausse d’impôts pour les contribuables. «J’ai une ambition forte pour assurer au territoire loir-et-chérien les infrastructures numériques, éducatives et de transport nécessaires à son développement. C’est vital ! » a confirmé le président Nicolas Perruchot. « En euros, par habitant, le loir-et-Cher est et restera parmi les départements les moins endettés. » Mais… le contexte de contrainte financière demeure, encore et encore. « C’est inédit non pas tant en raison de la baisse des ressources qu’en raison de l’incertitude sur la règle du jeu, » a également certifié l’élu. « La préservation de l’épargne brute constitue un enjeu majeur pour nous ; elle se fera par la rationalisation de nos conditions d’endettement et la maîtrise de nos dépenses de fonctionnement courant. L’optimisation et le bon sens seront nos leviers, notre mot d’ordre est le dialogue.» Et il va y avoir beaucoup à discuter car un nouveau plan d’optimisation des dépenses de fonctionnement se profile, demandé par l’Etat aux collectivités d’ici juin 2018. En guise sans doute de souhaits de bonne année, à défaut de présents sous l’arbre de Noël…
E.R.