Département : session légèrement «agitée»


COLLECTIVITÉS L’État doit 391 millions au Département…

Jules Zérizer

Dehors, la manifestation a réussi, à certains moments, à se faire entendre des élus réunis et barricadés salle Kléber-Loustau.

Rarement l’Hôtel du Département n’a eu l’allure d’un camp retranché comme ce fut le cas en ce premier vendredi de juillet qui a vu près de 80 agents du Département manifester autour de la salle Kléber-Loustau où se tenait une commission permanente, et ce, à l’appel des syndicats CGT et CFDT, hostiles au nouveau plan du temps de travail à appliquer, réglementairement (moins 4 jours de travail pour les quelque 1.700 agents).

Les portes du conclave, verrouillées, ne furent ouvertes que pour la séance publique et malgré quelques cris, slogans et sifflets, sans fumée blanche ou noire, il n’y eut aucun incident grave à déplorer. Dehors, les forces de police étaient prêtes à intervenir…par précaution protectrice.

Le Département s’est engagé avec l’État à une limitation de ses dépenses à 1,2%/an, à la suite d’un contrat signé à Matignon. Pour le président  Nicolas Perruchot « il faut poursuivre les efforts entrepris et il est indispensable de maîtriser la dépense publique. Il est impensable de laisser les générations futures payer la note. Que chacun prenne ses responsabilités, à commencer par l’État qui doit au Département plus de 391 millions d’euros pour rembourser les dépenses de solidarité nationale».

Les élus de la majorité ont donc voté la démarche «Contrat 2021»,  visant à limiter l’augmentation  des dépenses de fonctionnement à 6,6 millions d’euros pour la période 2018-2021, avec, notamment, un plafonnement des subventions aux associations ; l’évolution de la prise en charge de l’APA à domicile et l’instauration en 2020 d’un ticket modérateur pour l’APA en établissement, avec, toutefois, un budget consacré aux solidarités qui passera de 185 millions à 204 millions d’ici 2021, et, enfin, l’optimisation des moyens au sein de la collectivité. Les budgets ne baisseront pas, mais leur augmentation sera limitée.

Si la minorité «Loir-et-Cher Autrement» s’est abstenue pour ce volet, elle a suivi, sauf Benjamin Vételé qui s’est abstenu, le dossier et les réformes y appropriées, de l’APA (41,2 millions dont 24,8 à la charge du Département) pour un meilleur équilibre plus juste et plus productif envers les personnes très dépendantes ou un peu moins. «Les économies seront encadrées par une prise en charge de la personne dans sa globalité» a souhaité le groupe Loir-et-Cher Autrement qui a été associé à l’étude complète de ce dossier délicat à chaque ligne.

L’été sera propice à bon nombre d’échanges et de dialogues entre syndicats, élus et services du Département. Il n’y aura, peut-être, pas trop de vacances pour le service des Relations Humaines. En Loir-et-Cher, tout a toujours été très mesuré. Nul doute que la rentrée de septembre se déroulera dans un climat social apaisé et que, face à toutes les crises fortes qui nous attendent en France, on saura, une fois de plus, savoir raison garder. Plus qu’ailleurs…